Deux nouveaux start-up studios font leur apparition à Paris, dans un contexte français plutôt dynamique pour le secteur de la blockchain et des applications décentralisées.
L'écosystème français des start-up de la blockchain se structure © Photo by Kanchanara on Unsplash
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Deux start-up studios dédiés à la blockchain et aux cryptomonnaies viennent d'ouvrir coup sur coup à Paris. Ce lundi 16 mai, c'est eFounders, fondé en 2011 et à l'origine de 33 start-up (dont Aircall, Spendesk et Yousign) qui annonce la création d'une nouvelle structure dédiée au "web3", un mot un peu fourre-tout désignant les applications décentralisées basées sur la blockchain.
Le 10 mai, Pyratzlabs, structure fondée en 2021 qui a accompagné le jeu play-to-earn Dogami, a ouvert ses premiers locaux de 1000 m2 installés à Levallois-Perret, qu'elle imagine comme un "lieu inédit d’échanges et d'ébullition technologique".
Pyratzlabs en a profité pour annoncer une levée de fonds de 3 millions d'euros, auprès d'Animoca Brands (The Sandbox), de family offices et de business angels (dont Jonathan Cherki de ContentSquare). La société se voit comme un "facilitateur", à même de créer des synergies entre les start-up qui rejoignent sa structure. Actuellement, elle accompagne 10 start-up.
La même recette pour eFounders
eFounders, de son côté, est un incubateur déjà cappé. Présent à l'origine dans le secteur du logiciel as a service, il a ouvert en janvier 2021 une structure dédiée aux fintech, Logic Founders. La nouvelle entité spécialisée dans la blockchain s'appelle 3founders. eFounders a cependant déjà des engagements dans le secteur. Il a accompagné Multis, une application de gestion comptable en cryptomonnaies lancée en 2018, qui a levé 7 millions de dollars en février dernier.
"Avec 3founders, nous voulons construire les briques fondamentales, les outils et les applications afin que les entreprises et les équipes puissent pleinement, et facilement, tirer parti des nombreuses possibilités offertes par le Web3", explique Thibaud Elziere, cofondateur d'eFounders et Head of Studio par intérim de 3founders, dans un communiqué. La première start-up issue de 3founders s'appelle Cohort. Il s'agit d'une agence marketing spécialisée dans les NFT, qui a récemment travaillé avec Etam.
"Nous travaillons actuellement sur plusieurs idées, dont celle d’un CRM pensé pour un monde natif web3 afin de réinventer les relations clients. Nous explorons aussi l’idée d’outils pour les developpeurs qui enlèvent la complexité du web3 en ne compromettant pas l'expérience utilisateur pour permettre aux entreprises web2 de lancer des experiences web3", détaille Florent Quinti, product manager chez 3founders. En effet, eFounders fonctionne toujours sur le même modèle quel que soit le secteur : en étant à l'origine de l'idée puis en s'associant avec des entrepreneurs, jusqu'à créer une start-up et la vendre à des investisseurs.
Un écosystème dynamique
L'écosystème français de la blockchain est dynamique et déjà relativement structuré. La France possède plusieurs "licornes" dans le secteur (Sorare, Ledger) et des pépites comme Sandbox ; des fédérations (Association pour le Développement des Actifs Numériques, Fédération Française des Professionnels de la Blockchain) ; le plus gros événement européen consacré à la blockchain, le Paris Blockchain Week Summit ; et d'autres accélérateurs et incubateurs, tels que SIGNVM et le nouvel espace Web3 de Station F.
Il y a certes peu de fonds de capital-risque spécialisés, mais Paris héberge notamment un bureau de Sparkle Ventures et de Leadblock Partners (qui a notamment investi dans Yuga Labs). En outre, les fonds généralistes commencent à s'intéresser au secteur (Kima Ventures, Isai, Xange…).