Ca c'était Al Gore au forum de Davos en 2022 vous imaginez quand même que c'est un forum dans lequel il y a l'élite économique mondiale donc y compris les les les pétroliers les patrons les capitaines d'industrie de ce secteur là donc c'était un message c'est algor évidemment donc il est il est connu pour son opposition au monde du fossile mais donc voilà c'est un message ambitieux et et je le trouve intéressant en tout cas à mettre en introduction de ce cours donc voilà bienvenue dans le cours d'histoire du futur on va commencer par notre vaisseau terre parler de l'âge des limites et donc pourquoi parler du futur et pourquoi faire cette introduction qui ne parle ni de publicité ni vraiment de décor responsabilité ben c'est pour mettre en contexte en fait simplement vous donner un peu de hauteur et vous proposer une autre grille de lecture quelque chose de d'un peu moins pratique aux pratiques puisque à l'ihexcon vous donne beaucoup l'occasion d'apprendre des compétences et plein de outils qui va vous qui vont vous permettre d'être de bons professionnels moi je voulais vous donner aussi cette vue hélicoptère qui vous permet peut-être de comprendre en quoi cette vie de professionnel peut s'inscrire dans un futur qui va être très très différent du monde que vous avez connu et en gros il y a de grandes chances que vous terminiez votre carrière dans une autre civilisation que celle dans laquelle vous allez la commencer rien rien de moins que ça en fait ce qui est ce qui est complètement improbable et compliqué voire impossible à imaginer ça c'est un peu le la raison d'être de ce cours alors effectivement quand on voit algor qui parle comme ça on arrive on voilà on entend beaucoup beaucoup de choses c'est parfois même très très compliqué de trier l'information et de comprendre exactement en quel point le discours est excessivement dramatique ou bien il est sous comment dirais-je on le radoucit volontairement pour ne pas effrayer les gens et pour les laisser en panique on entend de tout et voilà quand on voit les coups de pas dans la pomme le servinge qu'est le celui qui a remis le terme que la psychologie au goût du jour bien on a l'impression qu'il n'ose pas tout dire tellement c'est inquiétant il y en a d'autres qui nous disent que c'est tout à fait des conneries et que on a déjà eu des débattements à plus plus que 5 ou 4 degrés dans le passé que ça va aller très bien et donc voilà l'idée c'est est ce que tout ça a une importance qu'est ce qui arrive comment comprendre les choses qui sont en en jeu et et et d'en faire l'interprétation alors j'ai un truc qui m'embête un petit peu ici un petit instant une blanche m'énervait pas mal voilà alors premièrement voilà actuellement l'homme mène une guerre contre la nature s'il la gagne il est perdu comme disait hubert rive et donc effectivement on voit bien aujourd'hui en tout cas une chose est sûre c'est que la façon dont on vit aujourd'hui n'est pas durable on verra elle a eu l'énorme avantage d'être très rapide et donc c'est c'est bien on voit qu'en quelques siècles en deux ou trois cents ans l'humanité a fait un bond en avant absolument extraordinaire en termes de confort de vie de durée de vie de niveau d'éducation il ya vraiment énormément de choses qui dans une période de temps qui équivaut à un claquement de doigts dans l'histoire de la terre et à pas grand chose dans l'histoire de l'homme on voit bien que notre niveau de vie globale s'est élevé de façon absolument extraordinaire journaliste de la libre disait d'ailleurs il ya quelques années louis XIV était pauvre et donc il prenait cette personne qui était le chef de la nation la plus renommée au monde en tout cas une des plus rayonnante dans le monde l'homme le plus puissant et le plus riche de ce pays là et pourtant si on voit son niveau de vie son niveau d'hygiène son niveau d'éducation la capacité de mobilité qu'il avait le confort simplement de vie on se rend compte que même quelqu'un de classe sociale assez modeste aujourd'hui je parle pas des gens qui sont en situation de pauvreté extrême et qui ont faim mais mais mais tous les autres entre guillemets en fait ils ont ils ont un niveau de vie qui dépasse celui du roi de l'époque on voit vraiment que même si de nouveau on parle pas de 100% de la population mondiale il ya eu un effet absolument incroyable simplement on constate que ce niveau de cette façon de procéder ce mode d'opération est actuel dommageable fortement dommageable pour notre environnement qui nous supportent et donc il ya un moment on va devoir corriger ça et ce moment c'est maintenant c'est même c'est même un peu tard mais voilà et effectivement quand je dis que c'est même un peu tard on parle beaucoup du changement climatique on parle beaucoup des émissions carbone mais en fait ça n'est qu'un des entre guillemets neuf problèmes ou une des neuf dimensions auquel on doit faire attention vous êtes peut-être familier avec le concept de limite planétaire donc en gros pour que la vie puisse se faire sur terre et qu'elle soit alors entendons-nous bien quand on parle de vie on ne sauve pas la planète on se sauve plutôt nous-mêmes donc pour que l'homme puisse habiter la terre il ya neuf dimensions sur lesquelles il est de bonne alloi il est plutôt un on a plutôt intérêt à ce que le elle se tiennent sous le niveau vert que vous voyez là en dessous dans la carte et donc comme on le voit six de ces neuf limites en 2023 sont déjà plus que dépassés elles sont salement salement au delà du score les trois autres pour l'instant sont sous contrôle mais par exemple voilà on le verra plus loin en détail mais la sédification des océans c'est plutôt une question de temps je pense pas qu'on va pouvoir ne pas dépasser cette limite alors que se passe-t-il quand tous les organes vitaux d'un système sont en passe de s'effondrer ben ça sent pas très très très bon voilà ça c'est le l'idée dans lequel on se trouve et donc on voit bien que notre système ultra rapide et ultra efficace dans le fait de monter l'humanité dans son dans son bien-être et dans ses capacités et dans son infrastructure commence à peser sur le système d'ailleurs ce que on va appeler l'anthropocène et donc après l’Holocène après plein d'air géologique donc qui sont qui font que ce soit la terre et son activité qui modèlent le climat et l'habitabilité de la terre aujourd'hui l'anthropocène c'est l'air où c'est l'homme qui impacte le plus cet environnement donc comment est-ce qu'on va essayer de corriger ça c'est vraiment fondamental alors le plus gros problème auquel on a ça c'est une citation d'obtain cinq l'air qui dit il est difficile et moi je rajouterai même voir impossible à un homme de comprendre quelque chose quand son salaire dépend du fait qu'ils ne le comprennent pas ça c'est vraiment une phrase que vous pouvez retenir moi je me la répète plusieurs plusieurs fois par jour quand je quand je m'étonne parfois du comportement de certaines personnes mais en fait effectivement si on a des intérêts qu'ils soient financiers émotionnels affectifs c'est souvent compliqué de pouvoir admettre le problème puisque ça remet en cause plein plein de choses sur lequel on se repose donc aujourd'hui et bien le problème c'est que cette vie qui nous a amené aussi loin aussi fort en tant qu'espèce elle doit changer et ça c'est compliqué vu qu'aujourd'hui la grande majorité des gens qui bénéficient le plus de désavantages de cette civilisation sont ceux qui pèsent le plus fort et donc ici c'est ça qui est paradoxal en fait c'est il ya déjà plein de gens qui souffrent des problèmes il ya quand même encore beaucoup de pauvreté extrême il ya encore de la faim plein de choses ces gens là sont ceux qui souffrent le plus des effets du changement climatique et sont ceux qui sont le moins responsables des émissions alors que les plus riches ceux qui ont tous les bénéfices de ce de cette vie avec l'avion le monde et leur village ils peuvent ils peuvent se retrouver à n'importe quel moment à faire n'importe quoi on a vraiment une vie et un confort de vie qui est sans aucune comme une mesure avec le passé et bien eux sont ceux qui ont le plus d'impact sur le système et donc on voit bien que c'est excessivement compliqué à dire ici on voit un petit graphe sur attendez j'entends un petit bruit et un pigeon qui a décidé de claqueter sur mon toit en même temps que je parle c'est pas grave c'est un peu top top top c'est pas impossible que ce soit filtré mais c'est le fait pigeon qui tapote sur mon toit bon c'est pas grave alors comme vous le voyez ici donc les 10% les plus riches sont largement les plus gros émetteurs et donc c'est eux qui sont responsables de la moitié des émissions et vous voyez bien que les 50% les plus pauvres sont à peu près n'émettent rien du tout en fait ou quasi rien on n'entend pas le pigeon bah c'est super donc voilà et donc c'est ça le problème principal c'est qu'évidemment comment forcer ceux qui pèsent le plus à prendre les bonnes décisions on voit aussi que les émissions au plus une économie est forte au plus les émissions sont élevées alors il n'y a pas que ça c'est un raccourci on voit bien par exemple l'arabie saoudite explose tous les scores c'est parce que son économie est uniquement ou quasi uniquement c'est en train de changer basé sur le fossile alors on voit que les chinois émettent énormément mais forcément vu qu'ils sont à mi-ar et que tous ne sont pas encore n'ont pas encore bénéficié des bénéfices de la croissance tous ne sont pas montés socialement et donc c'est ça qui fait que c'est très bas et l'inde c'est encore plus le cas puisque l'économie est seulement en train de monter enfin seulement elle est bien en arrière et le nombre de personnes pauvres est encore proportionnellement plus important mais globalement il y a un trend avec beaucoup de paramètres autour qui est que plus une économie est forte plus elle émet et la grande question aujourd'hui le mythe est ce qu'on va être capable de débrayer la croissance et les émissions moi personnellement je soutiens plutôt les spécialistes qui disent que ça n'est pas possible mais voilà alors donc un il faut changer et pour changer il faut d'abord reconnaître le problème mais c'est dur de reconnaître un problème quand notre mode de vie actuelle en dépend la deuxième chose il faut changer oui mais pour pour aller où et ça voilà là c'est la phrase de sénèque il n'y a pas de vent favorable pour celui qui ne sait pas où il va aujourd'hui et bien c'est un peu compliqué on sait qu'on la croissance est un problème on parle de décroissance on parle de post croissance on parle de croissance verte mais en fait on n'arrête pas de parler de ce dont on ne veut plus on est vraiment centré sur ce concept alors qu'on doit changer le monde de façon radicalement différente et de façon radicale et donc voilà c'est très très compliqué c'est déjà pour aller quelque part il faut déjà être clair sur où on va il faut que ça donne envie or ici ce qu'on donne c'est on va dire voilà en fait ce qu'on veut c'est la même vie mais en moins on va faire ça mais moins ça va être drôle mais moins ça va être moins de voyages ça va être moins de dépenses moins de ceci ça va être moins de cela ça ne donne pas si on voulait à tout prix que les choses ne changent pas c'est exactement ce qu'on ferait également donc voilà et l'autre problème ça c'est voilà c'est toujours ce autour de ce concept de croissance jean ziegler qui dit il est plus facile d'imaginer la fin du monde que la fin du capitalisme et en fait on est tellement pétri de cette civilisation industrielle des concepts comme par exemple un état nation quelque chose les états nations à donc le gouvernement français le gouvernement belge c'est des choses qui sont en fait absolument pas il ya plein d'autres façons de vivre et les états nations par exemple sont des concepts qui sont pas tellement vieux il ya de vieux états nations mais globalement c'est un phénomène qui s'est généralisé avec la civilisation industrielle ou thermo industrielle si on veut parler de l'industrie qui consomme des fossiles et donc effectivement comment imaginer un monde différent qui soit vendeur qui donne envie aux gens de quitter ici pour aller là bas et ça c'est évidemment pas du tout le cas aujourd'hui et c'est un problème et ce piège cette difficulté de d'imaginer autre chose dans lequel on est coincé c'est ce qu'on appelle l'hyper normalisation alors je vais en parler mais si vous êtes intéressé par le concept je vous invite à voir le film hyper normalisation d'adam curtis dont je vais vous passer la la bande annonce et qui qui voilà qui donne un résumé de ce que c'est voilà [Musique] [Musique] [Musique] [Musique] [Musique] [Musique] [Musique] [Musique] [Musique] [Musique] [Musique] [Musique] C'est vraiment un super film, c'est assez long, enfin c'est assez long, selon les standards TikTok c'est assez long, c'est 2h46, mais c'est vraiment super intéressant, et ça montre à quel point l'ère post-vérité c'est quoi, c'est une ère où les faits importent moins que les opinions et les récits. Et donc aujourd'hui le récit fait par la classe dominante, qu'elle soit politique ou entrepreneurielle, je peux évoluer régulièrement, et on va parler d'une chose et puis présenter autre chose. Dans le film il parle notamment de Muhammad Gaddafi, le chef de la Libye qui a été abattu il y a quelques années notamment par les Français, explique comment en même pas dix ans ils ont fait de cette personne l'arc-hiville, le grand vilain qui a inauguré le terrorisme islamique un peu partout, et puis ce qui était fondamentalement pas complètement vrai, et puis comment pour des besoins géostratégiques de l'endroit, ils en ont fait le combattant du terrorisme et l'allié de l'Occident. Et en fait ce truc est passé et le récit a été adopté par l'ensemble des médias qui ont joué le jeu. Et donc l'opinion publique a passé de très défavorable à très favorable. Ça c'est vraiment un point post-vérité. Donald Trump et sa faculté de dire blanc et puis noir avec certitude, de le soumettre et d'obtenir l'adhésion de son public, ça c'est un comportement qui est très post-vérité également. Donc voilà, les opinions et les émotions plutôt que les faits, et c'est ce qui explique en tout cas le fil rouge qu'on peut voir dans ce documentaire, c'est vraiment très très intéressant.
La seule constante, c'est le changement. Et moi je rajouterais même que la seule constante, c'est le changement qui s'accélère. On vit dans un monde qui en fait est exponentiel. Oui, tout à fait, les lobbies qui le soutiennent, tout à fait. Et en fait c'est même ça, à chaque fois ce sont les intérêts qu'on va recréer un storytelling, et ce storytelling il va fonctionner. De toute façon on ne donne plus les moyens forcément aux gens d'avoir ces bases-là, il y a plein de choses qui devraient nous être enseignées, qui ne le sont pas, qui nous donneraient de meilleurs outils pour combattre ça. Mais donc voilà, nouveau chapitre, la seule constante c'est le changement, et moi je rajouterais même le changement qui s'accélère. En fait on est dans un monde où beaucoup de choses, et certainement dans une période où beaucoup de choses relèvent et prennent un caractère exponentiel. Et donc voilà, l'exponentialité, qu'est-ce que c'est ? En mathématiques il y a des augmentations qui peuvent être linéaires ou exponentielles. Une progression linéaire c'est, on va garder une même unité à chaque intervalle qu'on va rajouter. Par exemple on va ajouter 2 + 4 + 6 + 8 + 10. Une progression exponentielle c'est une progression où à chaque intervalle on va doubler ou plus la quantité qu'on rajoute. Donc par exemple on va dire tiens, 1 + 2 + 4 + 8 + 16 + 32, etc. 64, 128, 256, 512, si les fans d'informatique de la première époque se rappellent de ces chiffres, puisqu'on a vraiment passé avec les consoles, il y a les consoles 8 bits, les consoles 16 bits, 32 bits, 64 bits, on a fait ces étapes-là. Le truc c'est que sur la progression, sur l'histoire, sur la durée, ça ne va pas du tout donner le même genre de résultat, évidemment, une progression linéaire ou une progression exponentielle. Si on regarde ici par exemple, et qu'on doit faire 30 pas de façon linéaire, on va faire 1 m, 2 m, 3 m, et à la fin des 30 pas on aura fait 30 m. Alors que si on regarde dans une progression linéaire, à la fin des 30 pas on aura fait plus d'un milliard de mètres et donc on aura fait 26 fois le tour de la Terre. Ça, c'est en autant d'intervalles, le nombre d'intervalles ici c'est 30, d'un côté on a fait 30 m, de l'autre on a fait plus d'un milliard de m. Ça, c'est le pouvoir d'une exponentielle, on l'a très bien vu pour ceux qui n'étaient encore pas familiers avec le concept lors du Covid, il s'est propagé de façon exponentielle, on voit à quel point ça peut aller vite et fort et à un moment frapper l'ensemble du monde. Ce point, cette exponentialité, elle est devenue très visible depuis une grosse cinquantaine d'années avec l'arrivée de l'ère industrielle, de la troisième révolution industrielle. Alors on verra que, on parle plutôt maintenant de troisième et quatrième révolution industrielle, il y a deux thèses, il y a Claude Schwab, la quatrième révolution industrielle qui dit que l'ère digitale est une révolution industrielle à elle seule, et puis il y a Jeremy Rifkin qui lui dit plutôt qu'on est à la troisième révolution industrielle qui a effectivement commencé à la fin des années 60 avec le digital, mais en fait qui est en train de continuer seulement. Donc on voit arriver maintenant un Internet de la mobilité et de l'énergie et ça c'est pour lui les trois piliers qui définissent une révolution industrielle. Il faut qu'il y ait un changement de paradigme au niveau de la communication, de la mobilité et de l'énergie. En fait on s'en fout Higgins, ça c'est le point, je pense que de notre perspective à nous, le fait de parler de quatre étapes c'est important puisqu'on est à la fin d'une période, je pense que dans 200 ou 300 ans, si on est toujours là, on s'en foutra et on parlera de troisième révolution industrielle et dans 1000 ans on parlera probablement de l'ère industrielle dans laquelle il y aura eu la phase charbon, la phase pétrole et puis la phase renouvelable. Voilà, je pense que de nouveau c'est des outils qui permettent de mieux comprendre. Voilà, ça fait un point sur ce qu'est la linéarité et l'exponentialité. Le premier à avoir vraiment mis le doigt dessus c'est Gordon Moore, qui lui était un des cofondateurs de la société Intel, donc Intel qui fabrique les processeurs informatiques. Et lui il avait constaté que, en fait, cette progression de puissance, il a dit "Moi au final je pense que tous les 24 mois je vais être capable pour un prix identique de doubler la puissance, enfin le nombre de mes transistors et donc la puissance de mes transistors". Cette loi elle est stable depuis, donc ça fait 50, un gros 50 ans que la loi elle fonctionne. Alors il y a des accélérations dans la loi de Moore et des ralentissements, on regarde la tendance d'année en année, la courbe se maintient en tout cas jusqu'ici.
On verra est-ce qu'elle continuera à se maintenir ou pas, on n'en sait rien. Il y a à chaque fois des annonciateurs qui annoncent la fin de la loi Moore, Nvidia l'a fait l'année passée, il a dit "voilà la loi Moore est morte". Mais on est déjà en train de parler de nouveaux paradigmes qui relentraient la loi Moore. Et donc voilà, on verra bien sur la durée. Il y a parfois des ralentissements, parfois pas. Est-ce que c'est maintenable à l'infini ? A priori pas. Mais pour l'instant en tout cas, à chaque fois qu'il y a un paradigme, que ce soit les transistors électromécaniques, puis les solidités, puis les tubes à vide, les circuits intégrés et puis tout ce qui est en haut de la courbe, le DNA computing, le quantum computing, le fait de remplacer les câbles électriques par des câbles optiques, tout ça pourrait être des choses qui pourraient accélérer. On verra bien. Aujourd'hui on arrive à des limites qui sont des limites physiques. On parle de transistors à 3 nanomètres. Un nanomètre c'est vraiment très très très petit. Je veux dire un micron c'est petit et un nanomètre c'est petit pour un micron. Là on s'approche de l'atome en fait. Est-ce qu'on va pouvoir faire des processeurs plus petits qu'un atome ? A priori non. En tout cas pas avec les systèmes actuels. Mais je vous dis en tout cas pour l'instant, à chaque fois on a réussi à trouver des paramètres. On verra bien. Ah j'ai mon casque qui s'est barré. Pour l'instant je le replug. Voilà. Donc première loi. Cette loi elle a fait plein d'enfants. On parle de la loi de Kreider sur le stockage qui dit pareil, que la capacité de stockage double à prix égal tous les 24 mois, enfin tous les 18 mois. On parle de la loi de Gilbert, c'est aussi la loi de Robert sur le stockage, pas sur le stockage, sur la bande passante. Donc j'ai une petite faute ici. Sur la bande passante qui dit pareil, que globalement la bande passante va trois fois plus vite pour s'élargir que celle des ordinateurs. Donc on parle d'une progression de six fois tous les 18 mois. Et donc ça donne évidemment des choses absolument incroyables. Il y a d'autres types de lois exponentielles, ce n'est pas seulement l'augmentation des capacités, ça peut être la chute des coûts, ça peut être l'accélération, ça peut être aussi la valeur et l'efficacité de quelque chose. Ici on voit la loi de Metcalf, c'est la loi des réseaux, qui dit que la valeur d'un réseau augmente de façon... Il faut multiplier le nombre de ses utilisateurs au carré. Et donc en gros, un téléphone, si vous êtes deux sur le réseau de téléphone, c'est pratique mais ça a une valeur... Vous avez un point d'interaction. Si vous avez cinq utilisateurs, vous voyez que les possibilités sont bien plus nombreuses, puisque chaque personne peut appeler cinq personnes, donc on est plutôt à quelque chose qui est de 25. Donc on voit comment on est passé de 2 à 25, et puis accessoirement. Donc un réseau comme Facebook qui a deux milliards de personnes, c'est deux milliards de personnes qui sont susceptibles d'être multipliées par deux milliards. Donc on voit que là aussi, la courbe d'efficience d'un réseau, de la valeur qu'elle a, augmente aussi de façon totalement exponentielle. Alors ça donne quoi ? Ça donne le fait que, par exemple, si on regarde les ordinateurs, sur quelques décennies, dans les années 50, les ordinateurs, c'était vraiment très limité, c'était des grosses calculatrices, et c'est des objets qui faisaient globalement la taille d'un bâtiment, ou en tout cas d'une grosse maison. Dans les années 60 sont arrivés les premiers lecteurs à bande, les premières interfaces, et là on voit qu'on commence à gagner de la place, et ces ordinateurs ne prennent plus globalement que la taille d'une pièce, voire d'un grand mobilier. Voilà, ça reste encore des usages très limités, c'est du mainframe, donc le mainframe, ça veut dire quoi ? C'est un ordinateur unique, très puissant, autour duquel on voit arriver des interfaces, type clavier, carte perforée, on n'est pas encore sur des notions de lignes de commande avec des écrans LCD, en tout cas de façon très rudimentaire, mais pas plus. Dix ans plus tard, on voit que ces ordinateurs se sont encore rétrécis et sont maintenant posés sur les bureaux, c'est le début, la vision, donc c'est là que le mainframe continue, mais que les pionniers comme notamment Apple, qui sont vraiment parmi les premiers à s'être dit « tiens, on va faire du PC personnel à un produit », arrivent, donc on a des objets, mais qui ne sont pas encore complètement révolutionnaires. Voilà, on a ces premiers essais d'ordinateurs de bureaux. Dans les années 80 arrive la première vague un peu plus massive, on va dire grand public de micro-informatique, avec le PC IBM, avec le premier Mac, qui viendra ajouter l'interface graphique et la souris, avec les Commodore, c'est une première version d'ordinateur de bureau. Dix ans plus tard, ces ordinateurs quittent le bureau pour nous arriver sur les genoux, c'est le début des portables. Dix ans plus tard encore, on voit que les ordinateurs quittent nos genoux pour nous venir dans la main, ce sont les tablettes, les Kindles, les premiers smartphones de type Apple de nouveau. Je suis plutôt fan d'Apple, pas vraiment un fanboy, je suis un professionnel de l'informatique, je pense avoir des arguments plutôt objectifs, même si les goûts et les couleurs sont à la nature. Donc vous allez entendre parler pas mal d'Apple, désolé pour ceux qui ont vraiment une allergie à la marque. Effectivement, on voit que ces ordinateurs quittent nos genoux pour nous venir dans les mains, ça c'est les années 2000. 2010, c'est les trucs qui nous quittent dans la main pour venir se mettre à notre poignet, sur notre mur ou dans des petits objets. On voit ici les premiers objets intelligents, les premières montres connectées. Ici on voit le Raspberry Pi, qui est un petit ordinateur qui coûte vraiment que dalle et qui permet d'aller dans plein plein de choses.
On peut globalement faire un ordinateur avec n'importe quel objet du quotidien. C'est même parfois un peu trop puisqu'il y a des gens qui vont vouloir se mettre à connecter tout et n'importe quoi. Alors, est-ce que dans les années qui viennent, on va avoir encore un nouveau saut d'échelle ? Est-ce qu'on va passer de des objets qui nous tiennent non plus dans la main, non plus au poignet, mais qui soient carrément ce qu'on appelle non plus des wearables, mais des insidables ? Est-ce qu'on va commencer à avoir des puces ? Autre, c'est à voir. Pour l'instant, il y a quand même pas mal de choses avec les nanobots qui arrivent, mais on n'y est pas encore. On pourrait avoir, un peu comme dans les années 70-80, une sorte de décennie de transition. Mais on voit arriver les casques. C'est quand même toujours quelque chose de plutôt dimension poignée-main. Les, peut-être, lunettes. C'est une décennie de transition, on verra. Mais c'est clairement la tendance. Et on voit, il y a de nombreux projets sur des implants, même les interfaces cerveau, brain computer, donc cerveau-ordinateur. C'est en train d'arriver. Ça, c'est la progression en 50 ans. En, allez, un peu plus là maintenant, on va dire en 70 ans, on voit qu'on est passé de trucs qui prennent la taille d'une maison et qui sont globalement moins puissants que la calculatrice que vous avez dans votre téléphone, à des trucs qui sont bien plus puissants que les ordinateurs dont on disposait même il y a 20 ans, des trucs qui tiennent sur un doigt ou à l'intérieur d'un nouveau. Cette progression exponentielle, ça c'est vraiment la démonstration d'une exponentielle. On la voit absolument partout. Ici, par exemple, vous avez l'évolution d'unités de stockage. Et donc, vous avez en 56, vous avez IBM qui charge un disque dur de 5 MB dans un avion. Vous voyez, c'est une armoire normande et en métal. Ce truc pèse une tonne. Ça coûte, selon les prix, je n'ai plus le prix de base, mais j'ai fait la transposition au giga. Ce truc n'a que 5 MB, donc forcément. Mais on est à un prix de 24 millions de dollars le giga. En plus du temps d'accès, que je ne connais pas, et du volume de stockage qui, comme vous le voyez, est quand même un tout petit peu conséquent. Donc voilà, on fait un saut plus de 50 ans plus tard et on voit qu'en 50 ans, cette armoire normande s'est devenue un bout de plastique qui tient sur un doigt et on est passé à 128 MB. Donc ce truc, il est globalement 24 fois plus puissant en termes de capacité. Il est beaucoup plus rapide, il est beaucoup plus petit. Le prix s'est effondré en 50 ans. On est passé de 24 millions de dollars le giga à un prix de 772 dollars le giga. Et puis on voit que 10 ans plus tard, sur le même volume, on a multiplié la capacité de stockage par 1000 en 10 ans. Et le prix s'est effondré de plus de... Allez, on va dire... Je ne vais pas dire 700 fois, mais pas très loin en termes de chute de prix, puisqu'on est à 128 gigas. Donc on est vraiment 1000 fois plus sur la même taille. Et même pas 10 ans après, on voit qu'on a encore globalement multiplié l'espace de stockage par 1000 sur la même taille, et le prix s'est effondré à 20 cents le giga. Donc on voit que cette courte progression exponentielle, elle est vraiment absolument partout. Ici, on parle de 10 trillions. Alors excusez-moi, je sais que j'ai tendance à confondre les chiffres français et anglais, mais comme j'utilise plus souvent "million, billion, trillion", j'ai vraiment du mal à faire cette conversion en français. Je suis désolé, c'est mon côté Jean-Claude Van Damme, mais voilà. On parle effectivement en... Allez, on va dire 60 ans. Ouais, non, 70, ouais. 60, pardon, c'est ok, sorry. Les maths, c'est pas mon truc, comme ça vous le savez. On parle en 60 ans d'une multiplication par 10 trillions. Et cette progression-là, on la retrouve absolument partout. En tout cas, dans tout ce qui est technologie numérique, ça c'est certain. Dans la réponse, on le verra plus tard, dans la réponse du CICN-TERR à notre activité socio-économique, il y a aussi cette progression exponentielle. Et on va la retrouver à de nombreux endroits. Donc ici, on voit, pour les données, la quantité de données stockées monte de façon totalement exponentielle. On arrive ici, voilà, on est... On parle de mégabytes, de gigabytes, mais vous voyez que si on réunit tout ça, on arrive à des concepts qui sont vraiment... qui donnent le vertige en termes de quantité de stockage. On voit aussi que ça se traduit par des avancées. Voilà, ici, c'est un slide qui date déjà, mais qui montre bien qu'en 10 ans, la même société, pour un prix moindre, donc ça, quand il est sorti, c'était 600 ou 700 balles, et ça faisait même rire Steve Ballmer de chez Microsoft, qui disait qu'un téléphone sans clavier, à ce prix-là, ne se vendrait jamais. Et 10 ans plus tard, on voit qu'en termes de specs, on est quasi pareil, voire mieux, pour un prix de lancement qui sera deux fois moindre sur quelque chose qui tient au poignet. Donc c'est, voilà, ce genre de choses qu'on peut voir arriver dans cette logique exponentielle. Ici, pour rigoler, donc à gauche, vous avez un PET scan d'un câble USB-C Apple qui vaut 130 balles, et ça fait beaucoup rire souvent les détracteurs, qui est assez con pour acheter un câble de 130 balles. Mais en fait, dans ce câble, il y a aussi des processeurs qui permettent de traiter les signaux et autres, et donc quand vous faites de la vidéo, notamment au niveau professionnel, vous êtes ravis d'acheter ça parce que ça permet des transferts de données ultra rapides.
Eh bien, la puissance de calcul de ce câble est largement supérieure au module de guidage d'Apollo 11 qui a emmené l'humain sur la Lune. Et donc, voilà le genre de progression aussi auquel on assiste. Ça, c'est un PET scan d'un AirPod, donc le truc qu'on se fout dans l'oreille, pareil, le niveau de technologie qu'il y a dans un AirPod, c'est complètement fou. C'est vraiment, quand vous voyez les systèmes de filtrage, les capacités de couper le son, de le faire passer, le nombre de traitements qu'il y a dans un truc qui pèse quelques dizaines de grammes, c'est vraiment fou. Donc ça aussi, c'est une progression exponentielle. Ici, c'est les images de Pluton. Donc première image de Pluton, en tout cas celle de référence ici, je ne sais pas si c'est la toute première, je ne pense pas. On voit un espèce de gloubi-boulga pixelisé qui ne ressemble à rien. Eh bien, voilà, dix ans plus tard, on voit qu'on a réussi à avoir quelque chose de franchement plus net. Dix ans plus tard, on voit là, quand même, on a une belle image de la planète en enceinte. Et un an plus tard, tout d'un coup, on est presque à voir le Plutonien qui se cure le pif dedans. Donc on voit de nouveau, dans cette courbe exponentielle, vous voyez, ça commence en général assez plat, puis ça lève un peu, puis ça lève un peu, et puis boum, on a ce qu'on appelle le hoquestic, où ça part à peu près à la verticale. Et ici, entre 2015 et 2016, on voit ce hoquestic. C'est là que ça part complètement, de façon... ça quitte toute similitude à l'approche linéaire. Et c'est quelque chose qui va piéger souvent les gens. Si on regarde les débuts de la photographie numérique, par exemple, comparé à la photographie argentique, c'était vraiment bidon. C'était plus cher, moins pratique, les images étaient dégueulasses, pas bien au niveau résolution, au niveau couleur, au niveau trucs. Et d'un coup d'un seul, c'est passé à beaucoup mieux. Et aujourd'hui, avoir le besoin d'un appareil photoprofessionnel qui pèse des kilos et autres, vous vraiment avoir un besoin très très très pointu, parce que sinon, la logique, c'est qu'avec un simple smartphone, vous êtes capable d'aller, comment dirais-je, bien au-delà de ce que vous pourriez même faire avec un appareil argentique, en fait, puisque aujourd'hui, non seulement les capacités optiques sont plus intéressantes, ou en tout cas, avec un appareil à l'entrée de gamme, mais l'intelligence, la logique qui est derrière, permet pour un non-savis, donc quelqu'un qui n'a pas de formation de photographe, d'être bien plus précis et d'avoir des résultats bien meilleurs.
Alors, cette loi, elle a aussi, donc vous voyez, la ligne bleue, ça représente l'exponentiel, la loi de Moore, et donc vous voyez que les coûts de production d'énergie solaire suivent cette espèce de courbe exponentielle avec des moments où c'est ralenti et accéléré, et donc vous voyez, la loi de Swanson, ça dit qu'à chaque fois qu'on double la base installée, on coupe les coûts de production par deux, donc cette espèce de, au plus on vend des panneaux solaires, au plus la technologie évolue, au plus le prix de production du kilowattheure est bas, et donc on voit, d'abord c'est sur la ligne de Moore, puis ça sort un peu de la trajectoire, et puis, boum, ça re-rentre. Et là, depuis la crise du Covid, là vous voyez que mes chiffres sont assez vieux, je vous avoue que c'est déjà long de mettre ça à jour, donc je ne fais pas des updates de tous mes slides tous les ans, et il y a certains chiffres qui sont très durs à trouver, en plus, si je veux continuer, mais, vous voyez ici que la courbe, elle commence de nouveau, il y a une sorte de hoquistique, et donc elle va recouper sous la courbe exponentielle de la loi de Moore, et donc là maintenant c'est bien plus rapide. Et si vous voyez, depuis le Covid, le nombre de panneaux à installer, je peux vous dire que, là, clairement, on est sur quelque chose de bien, bien plus extrême que, encore, l'exponentiel de la loi de Moore. Donc on est sur une sorte de super exponentiel, même si, mathématiquement, ce concept est limite. Enfin, carrément pas correct. Alors ici, pareil, le coût de séquençage du génome, donc on voit de nouveau la loi de Moore en bleu. Là, vous voyez qu'on est parti d'un point où, en 1997, il y a eu le Genome Project, un truc qui a duré plus de deux ans, qui a coûté demi-heure de dollars pour séquencer une partie du génome. On vient seulement de terminer le premier séquençage complet, complet de l'ADN. Et maintenant, on parle plutôt de... voilà, de demi-heure. Maintenant, on parle plutôt de 1000 euros. Et si vous voulez, vous pouvez même, pour 99 euros, vous faire scanner votre ADN. Mais je vous le déconseille fortement puisque le prix à payer, en fait, il est caché. Simplement, les gens qui vous vendent un test ADN à 99 euros, en fait, ils vont vendre les données de votre ADN. Et donc, des sociétés d'assurance, par exemple, pourraient le racheter et vous dire qu'on peut vous assurer contre la vie, mais pas pour la maladie de Parkinson. Parce que dans votre ADN, on a vu que vous aviez 80% de chance de contacter la maladie de Parkinson. Donc, là, c'est le prix que vous payez aujourd'hui. Le prix affiché le plus bas sur le marché n'est pas le vrai prix. On est plutôt autour des 1000 euros aujourd'hui. Mais voilà, ce qui est une pécadille. Sachant qu'en plus, avant, ça a mis deux ans pour faire un séquençage. Maintenant, on est plutôt sur quelques heures. Et donc, cette loi éclodantielle, vous voyez, elle met des pressions sur le prix, sur la rapidité. Et aussi, aujourd'hui, on comprend de façon exponentiellement mieux ce qu'il y a dans le génome, évidemment. Alors, cette approche exponentielle, elle est aussi visible dans l'adoption des produits. Vous voyez ici qu'on montre trois technologies relativement récentes. Donc, en plus, on n'est pas en train de parler de la radio. Il s'agit d'autres graphes, pas encore dans la présa, que je pourrais vous montrer. Là, on voit, entre le PC de bureau, le notebook et la tablette, la vitesse d'adoption pour arriver à 50 millions d'users. Et vous voyez que c'est de plus en plus vertical. Si on fait la comparaison entre des médias comme la radio, et puis le plus rapide aujourd'hui qui a atteint les 50 millions d'usagers, c'était Pokémon Go, qui est juste une application. C'est évidemment beaucoup plus facile, puisque les téléchargeables n'allaient même pas aller au magasin. Là, les 50 millions, ils les ont atteints en moins de 24 heures. Donc, on voit effectivement cette rapidité d'adoption, que l'ensemble des progrès, l'ensemble des améliorations apportées viennent renforcer cette infrastructure de rapidité et qui permet cette progression et ce changement puissant. Et donc, c'est toute cette somme de paramètres qui se multiplient et qui crée de plus en plus de pression sur l'accélération. Alors, ça c'est très très étrange. On va le faire dégager. Donc voilà, ici on voit le PIB, le Produit Intérieur Brut. Et là, évidemment, bon ici, c'est fait exprès pour vous montrer, en gros, on a une économie, et puis il y a l'air industriel qui arrive et ça lève à la verticale. Mais même si on zoom dans cette courbe, vous aurez toujours une exponentielle. Parce que, voilà, c'est vraiment un phénomène clair. L'activité économique s'est emballée depuis l'air industriel. Ici, on voit la progression des connaissances et des données, on va dire, plutôt. Et donc, effectivement, 1900, c'est la presse écrite. Et puis, vont arriver un peu plus tard la radio en 45, les débuts de la télé et autres. Donc, ça va commencer. La somme d'informations qui passe au début du siècle passé, qui double tous les siècles, va commencer à doubler tous les 25 ans, la somme d'informations. Arrive ensuite, dans les années 60 et puis 80, la digitalisation mature. On voit que, ben là, on commence à doubler le volume d'informations tous les deux, enfin tous les ans, plus ou moins. Et à partir de 2020, donc ici, je dois vérifier, mais je ne doute pas que ce soit vrai, voire même potentiellement plus, avec tout ce qui se passe avec les moteurs de GPT et autres. À partir des années 20, IBM prédit que, en gros, c'est toutes les 11 ou 12 heures que ce volume d'informations va doubler. Et à mon avis, on ne doit pas être très très loin de ça, quand on voit tout ce que génèrent les véhicules maintenant, qui ne sont pas encore autonomes, mais voilà, les modèles de GPT, tout ce qui est généré automatiquement, je pense qu'on ne doit pas être loin de ça, certainement. La prédiction qui est que tout ça double tous les 11 ou 12 heures ne me paraît pas complètement fou, même si, voilà.
Alors, ici, on voit donc les découvertes, les grandes découvertes, et donc de nouveau par siècle. Et on voit bien aussi que là aussi, il ne faut pas croire, au début, on a inventé moins des trucs certainement plus, plus, comment dirais-je, radicaux, genre l'électricité, c'est vraiment une invention basique, mais c'est un socle sur plein d'autres choses. Donc les socles, les inventions fondamentales étaient certainement, forcément inventées au début, mais la somme des choses qui arrivent, de nouveau, on découvre de façon exponentielle. Alors, sans compter que l'apparition de nouveaux matériaux, comme le graphène, pour remplacer en mieux le silicium, peut affoler toutes les courbes en quelques mois ou années. Tout à fait, tout à fait. Donc ça aussi, voilà, on n'est vraiment encore qu'au début, même si on peut prendre un grand coup de brinec, on le verra. Alors, si on fait encore un pas en arrière, on voit dans notre histoire, on voit que l'humain est arrivé, il est arrivé du primate, ça a mis des millions d'années pour se faire. Pour en arriver là, d'ailleurs, ça a mis des milliards d'années. Puis ensuite est arrivé l'homme. Il est arrivé ensuite, après plusieurs centaines de milliers d'années, la révolution cognitive. Donc on a été capable de penser, d'abstraction, de langage, de calcul, de autre. Et donc à ce moment-là, est né la culture, parce qu'on voit que même chez les animaux, il y a une forme de culture, mais la culture est devenue quelque part le paradigme dominant. Ça veut dire que l'accélération, la progression de l'espèce était plutôt menée et guidée par la culture que par l'évolution biologique. Et enfin, à la révolution industrielle, il y a toujours eu de la culture, il y a toujours eu de la biologie, mais le principal vecteur de changement sera la technologie. Et chacun de ces changements de paradigme amène une accélération. Et si on voit l'échelle d'évolution de l'humanité, on se rend compte que cette courbe est totalement exponentielle. Alors, exponentialité qui n'est pas encore en train de se... Ça ne va pas durer toujours. Physiquement, même, c'est impossible. Sinon, à un moment, voilà. C'est ce que les gens appellent la singularité. On y reviendra, mais c'est cet événement théorique où la courbe du progrès serait verticale et où donc, instantanément, on ferait ce saut vers l'absolu. Ce qui veut tout et rien dire est assez abstrait, mais est-ce que c'est à ce moment-là que l'intelligence artificielle prend le dessus ? C'est plus un concept et un fantasme qu'une réalité avérée. Je pense qu'on n'est simplement pas adapté, en tout cas en l'état, même génétiquement, à ce genre d'accélération. On voit déjà ici que c'est quelque chose que l'humain et l'humanité, en tant que telle, ont du mal à gérer. Mais voilà. Et donc, on est au pied du hocestique. Ce que vous avez senti pendant les deux dernières décennies, c'était juste l'échauffement. Ici, on commence à rentrer. Depuis 2020, on le sent bien. Ça a commencé à s'accélérer. On commence à voir des petites pièces de métal se détacher de l'habitacle. Ce qui peut faire peur, ce qui peut être juste normal, ou bien signe de quelque chose de plus grave. Et donc, aujourd'hui, pour résumer ça et pour conclure ce chapitre-là, on arrive à la course entre deux exponentielles. C'est celle de l'humain et de son activité socio-économique. Et donc, là, ici, on voit les courbes, depuis que ça a enregistré. Donc, c'est des mesures qui démarrent du 18e et qui vont jusqu'à plus ou moins maintenant. On voit que notre activité est clairement une activité qui suit des courbes exponentielles. On voit la population, la consommation d'eau, la production de papier, le tourisme. Toutes ces trucs-là, c'est uniquement des courbes exponentielles, voire très exponentielles. Et en face, on voit la réponse de notre système Terre, qui, elle aussi, les émissions de carbone sont en hausse, le méthane en hausse, les températures en surface, l'acidification des océans, tout ça est en exponentielle. Et donc, le problème, c'est que la partie des courbes de droite, si elles avancent vraiment fort, pourrait mettre un sérieux coup de frein à la partie exponentielle de gauche. Et donc, si la nature commence à décider que si on atteint les limites du point à l'équilibre, en fait, on va simplement empêcher la courbe. Une fois que la courbe va s'effondrer à droite, la courbe va s'effondrer à gauche. Voilà, c'est ça le problème dans lequel on est aujourd'hui. Deuxième question, ce n'est pas vraiment un problème, c'est est-ce qu'on est à la, comme je vous l'avais dit, certains l'annoncent, comme NVIDIA, est-ce qu'on est à la fin de l'ère de Moore, est-ce qu'on est à la fin de l'ère de l'accélération ? C'est une question légitime. Là, de nouveau, les avis sont partagés, tout le monde n'est pas d'accord. Il est fort probable que dans les années à venir ou les décennies à venir, il y ait une forme de ralentissement. De toute façon, ça va commencer à être invivable pour les êtres humains. On voit déjà d'ailleurs que pour les personnes plus âgées qui ont vécu dans l'ère pré-accélération, ou en tout cas quand cette accélération n'était pas encore hyper palpable, ils sont un peu dépassés par les événements d'aujourd'hui. Nous, quand je dis nous, je parle à la génération des gens qui ont 40, 50 ans comme moi. Moi, j'ai 50 ans. Ils sont plus habitués. Mais est-ce que c'est le fait de vieillir ou est-ce que c'est le fait de rentrer dans la deuxième phase d'accélération ? C'est compliqué à dire. Mais on voit quand même que ça va être dur de suivre en permanence. Et même pour les jeunes, je ne suis pas sûr que quand j'en discute avec mes élèves notamment ou mes enfants ou autres, ce soit particulièrement ou beaucoup plus confortable. Donc voilà, on verra. Alors, ça c'est la fin du chapitre 1, le chapitre sur l'accélération comme changement continu. Et donc ensuite, j'ai le chapitre Bienvenue dans le choc du futur, Welcome to the Future, que je renomme Welcome to the Future Shock. Alors pourquoi ? Et bien, simplement parce qu'en 1970, Alvin Toffler, qui est un peu un des pères fondateurs du future thinking, de la prospective, de la futurologie, de la pensée stratégique, de la planification stratégique, qui a vraiment un éventail de mots pour désigner cette discipline avec des nuances comme toujours. Mais voilà, il y a un éventail de termes qui peuvent venir habiter. Il sort un bouquin qui s'appelle Le Choc du futur, qui va être un relatif succès quand même. Et en tout cas, ça fait référence à la date. Ce bouquin a plus de 50 ans, et pourtant, il avait vu vraiment assez juste. Avec évidemment sa perspective, comment prédire les choses, prévoir, se projeter. On est enfermé dans notre propre limite, et donc on n'est pas capable de tout. Mais par rapport à sa position de personne qui vit en 1970, il l'a vue plutôt juste. Et notamment, il dit qu'en fait, en 2020, donc 50 ans plus tard, le principal problème de l'humanité, ce sera de gérer un changement, ou plutôt des changements multiples, très rapides, très radicaux, donc des changements où la différence est très grande, qui se déploient de façon ultra rapide, de façon ultra globale. Et donc, en gros, la difficulté de l'humanité sera de gérer la friction psychologique, le traumatisme occasionné par ce mouvement multiple, ultra accéléré, qui touche l'ensemble de la sphère. Et ça, c'est relativement bien vu, parce que quand on voit aujourd'hui les multi-crises auxquelles on fait face depuis 2020, les médias et autres, on se rend compte quand même qu'il y a ce côté troublant, difficile à lire. Donc, l'humanité changera plus dans les 20 prochaines années que lors des 300 dernières. Ça, c'est le prospectiviste, le futurologue Gerd Leonhard qui dit ça, c'est un Suisse allemand, enfin un Suisse germanophone, qui dit ça. Et effectivement, si on voit tout ce qui est prédit, la somme de révolutions technologiques, la crise écologique, les bouleversements géopolitiques et autres, on se rend bien compte qu'on est à l'aube, on ne sait pas très bien de quoi, mais qu'on est à l'aube de quelque chose, quelque chose de massif et de radicalement différent. Alors, si on se réfère à une autre citation, vous voyez que, ça je l'ai dit dans le disclaimer, j'aime bien les citations, parce que je trouve que c'est des trucs faciles à retenir, et ça permet de... voilà, on retient la citation, et puis de là, ça ouvre un pan vers tout un sujet et autre, et donc c'est plutôt comme moyen mnémotechnique que je m'en sers, pour moi, mais aussi, j'espère pour vous, donc voilà, j'espère que ça fera son usage. Solalinsky, lui, ce qu'il dit, d'un côté, on dit que l'humanité va plus changer lors des 20 prochaines années que lors des 300 dernières, et si vous réfléchissez, ça veut dire que globalement, le monde dans 20 ans sera plus différent de celui d'aujourd'hui, que celui d'aujourd'hui est différent du monde qu'était la révolution française, puisque c'est entre 300 ans et maintenant, on est passé la révolution française, imaginez à quel point c'est pas une prédiction légère, ça c'est un truc, c'est une affirmation assez radicale, et Alinsky dit "le changement c'est le mouvement, et le mouvement c'est la friction". Donc, si je dois faire une somme des deux, une synthèse des deux, je dirais qu'en fait, le monde va plus frotter en 20 ans qu'il a frotté en 300, et on parle quand même d'un monde dans lequel il y a eu des guerres, donc voilà, je pense que notre capacité de faire cette friction ensemble, c'est vraiment quelque chose de clé pour permettre de naviguer en tant qu'espèce, et de faire face aux problèmes globaux multiples auxquels on fait face. Ça ne semble pas être la direction dans laquelle on se dirige, mais néanmoins, ça reste, comment dirais-je, ça reste la zone à suivre. Et donc, voilà, ça c'est un point, et donc on va parler des frictions. Elles sont de plusieurs types, alors vous verrez que moi j'utilise un framework assez connu qui s'appelle STEEP, comme Social, Technology, Economy, Environment et Politique, et donc c'est cinq dimensions, il y a d'autres frameworks qui parlent plus ou moins la même chose, avec des nuances et autres, c'est les cinq dimensions auxquelles je me fis pour juger les tendances, pour juger la lecture du futur. Est-ce que ça a à voir, est-ce qu'il y a un point qui est social, politique ou technologique, voire parfois plusieurs, donc ce n'est pas non plus impossible. Donc voilà, on va faire un petit panel non exhaustif, donc je précise, c'est vraiment, comme dit dans le disclaimer, aussi d'ailleurs, ceci n'est pas une œuvre scientifique, c'est plus à voir sous la forme d'un essai, ça reste quelque chose qui fait partie de ma vision, mon opinion, je suis même prêt à en changer, il y a des choses pour lesquelles je ne suis même pas en train d'achever les choses, je pose des questions, donc voilà, il faut toujours garder ça en l'état, mais voilà, première friction auquel on fait face, ce sont les frictions technologiques. Alors, premier point de lecture, chose qui est fondamentale à comprendre, c'est que face à nous, et ça c'est une première dans l'histoire de l'humanité, on a ces six révolutions technologiques majeures, toutes reposant sur le socle du digital, donc on est bien d'accord que la révolution numérique est le socle qui permet aux six révolutions d'arriver, mais on a les objets connectés, on a l'intelligence artificielle, on a les technologies, les biotechnologies, comme la génétique ou la biologie synthétique, on a l'impression 3D, ou la manufacture additive, on a les nanotechnologies, on a la robotique, tout ça qui, comme je vous le dis, repose sur le socle du numérique, sont des révolutions qui nous arrivent de face, elles sont majeures en termes d'impact, et en plus elles arrivent en même temps, et s'influencent et s'accélèrent entre elles, et donc ça c'est vraiment quelque chose qui est absolument inédit dans l'histoire de l'homme. On a toujours eu au minimum quelques décennies entre les révolutions pour s'y acclimater, alors c'est un peu moins vrai quand on voit la révolution numérique, il y a eu l'ordinateur d'abord, puis il y a eu Internet, on parle quand même de plus de dix ans, et puis il y a eu le cloud, le mobile, les social media, qui sont arrivés plus ou moins dans la même tranche, mais néanmoins on est encore loin du compte quand on voit la radicalité des inventions et des effets, des technologies qui sont en train de se déballer ici, devant nous. Quand je dis devant nous, c'est maintenant on est plutôt dedans, c'est le début, mais ça c'est une première cause de friction technologique, c'est la somme des choses et la complexité, rien que suivre le sujet en objet, en Internet des objets, en objets connectés, quand on voit l'évolution de la technologie, des différents environnements, c'est compliqué, et c'est ultra simple si on regarde, et qu'on doit par contre se former à des trucs comme l'intelligence artificielle, qui bouge encore mille fois plus vite, les biotechnologies, les nanos, tout ça sont des trucs qui sont vraiment très très très très très complexes. Alors la robotique, je l'ai mise ici parce qu'elle a une partie hardware 3D, mais je pourrais presque la supprimer, puisque globalement ce qui fait la robotique, c'est l'intelligence artificielle, c'est la programmation. Ça de nouveau, on pourrait peut-être en mettre 5 ou 8, des révolutions technologiques, c'est une question de point de vue, mais ça illustre, si vous voulez, la puissance et la largeur du choc de ce qu'on a ici. Alors Digital is Dead, donc forcément le numérique s'est fini, puisque tout est numérique, on est plutôt dans une ère post-numérique, et donc voilà, le numérique est partout. Est-ce que ça a encore la peine de préciser que c'est le numérique ? Et je ne le dis pas juste comme ça, je le dis ça parce que... Je vais venir à ça plus tard aussi, salut Fabius ! Donc le numérique ici, en fait il est partout, et effectivement, après que le monde ait créé le numérique, le numérique est en train de venir dans le monde, on verra ça plus loin, avec notamment Baudrillard, avec plein de choses, mais effectivement les couches sont en train de se fondre les unes dans les autres, et donc c'est quelque chose qui va devenir de plus en plus dur à distinguer. Alors, dans les frictions technologiques, il y a évidemment le chaos informationnel, quand on voit aujourd'hui le nombre d'appareils, d'accès à la technologie, de formats différents, le nombre d'émetteurs de contenus, le nombre d'algorithmes, on voit que la quantité d'informations à gérer, à digérer, est absolument colossale, et évidemment, c'est une source de frictions. Tout le monde n'a pas forcément la même, tout le monde ne la comprend pas, on n'est pas formé, éduqué, de manière à pouvoir vraiment le gérer, le comprendre, donc ça c'est relativement complexe aussi. Un autre des effets, c'est l'effet globalisé Dunning-Kruger, le Dunning-Kruger effect, c'est le fait que quand on découvre quelque chose, après peu de temps, on est plutôt confiant sur la matière, et puis on commence à apprendre, c'est un peu comme la courbe de l'innovation, et puis on réalise que le sujet est beaucoup plus large que notre capacité de le comprendre, et puis progressivement on devient un expert, et tout ça prend du temps. Le Dunning-Kruger effect, c'est ce qu'on voit beaucoup sur les réseaux sociaux, c'est le fait que pendant le Covid, les experts en vaccins et en virologie étaient nombreux, puis il y a eu des experts en conflit ukrainien, en conflit du Moyen-Orient, et c'est simplement le fait que tout d'un coup, on a accès à de l'information qui se donne, ce sentiment d'expertise. Tout le monde n'est pas égal dans sa façon de réagir à ça, mais clairement, on voit bien que c'est quelque chose qui s'est globalisé, et c'est devenu très dur de faire changer les gens d'opinion, c'est devenu très dur d'avoir des discussions avec des gens sur lesquels on n'est pas d'accord, pour avoir vraiment quelque chose de constructif. Donc voilà, c'est un monde aussi dans lequel la désinformation est devenue une arme, que ce soit parce qu'elle rapporte de l'argent via le clic, parce qu'elle rapporte de l'argent via les scams et les arnaques, c'est l'époque bénie des brouteurs, des arnaqueurs qui vous prennent de la thune online, et aussi parce qu'elle peut déstabiliser politiquement un pays. On voit bien qu'il y a eu, pendant les élections où on menait Trump au pouvoir, des forts soupçons d'ingérence russe, on le verra plus tard dans le cours, il y a des cas comme Cambridge Analytica, où on voit à quel point les réseaux sociaux, les campagnes de réseaux sociaux, je vous renvoie aussi au documentaire "La fabrique de l'ignorance" sur Arte, où on voit comment, notamment Bolsonaro aussi, comment ils ont créé des façons d'avancer pour manipuler l'opinion publique, et donc beaucoup utiliser la fausse information. Et donc voilà, on voit pourquoi des fake news, parce qu'en fait il y a des vrais intérêts derrière, qui sont des intérêts politiques ou économiques.
Oui tout à fait, on y est en fait on y est mais voilà, il y a des trucs qui vont encore au-delà. Je parlais du social scoring, ça c'est Black Mirror et ça c'est la Chine, le système est vraiment en place et effectif en Chine et donc voilà vous traversez dans les clous, vous perdez des points vous gagnez des points, vous traversez au rouge, vous perdez des points tout ça est fait en temps réel avec on sait lire plein plein de choses, le nombre de panneaux publicitaires maintenant qu'on propose dans les salons avec une caméra qui savent identifier votre émotion faciale et donc en fonction de ça adapter en temps réel le contenu et des choses comme ça non non c'est pas du tout prévu, en fait j'avais mis un truc dans le calendrier mais pas plus, mon but c'était pas de faire la promo de ça, en gros je m'enregistre pour pouvoir faire un transcript écrit de mon cours que je donne à l'IEX dans un mois et comme ça je suis en train de faire mon syllabus donc je me dis en même temps plutôt que de le faire tout seul devant ma caméra je le fais en live comme ça ceux que ça intéresse ils peuvent suivre les choses, pour avoir ce genre d'info là, il y a un les notifications, le fait de s'abonner à ma chaîne et d'activer la cloche c'est une façon de le faire l'autre point c'est de vous abonner au calendrier heu ok je ferai ça c'est parce qu'en fait pour être tout à fait franc Gérasimos, à la base j'avais prévu de faire ça mercredi puis jeudi puis vendredi et donc en fait j'avais pas envie de me mettre une pression, je savais que j'allais devoir le faire dans les jours à venir mais j'avais pas envie de me mettre une pression j'ai même failli encore le reporter aujourd'hui et donc donc ça c'est l'idée mais ici je pense que de toute façon j'irai pas au bout aujourd'hui parce que des slides pour info on est à la slide 72 j'en ai pas loin de 600 donc je pense qu'on va le faire voilà oui je vais effectivement mettre ça aussi sur ma chaîne Youtube et le replay est disponible, mais je comprends Gérasimos moi aussi je préfère regarder les lives en live qu'en replay ou alors en replay je préférerais qu'on ait un montage chose que je ne fond ni pas encore vu que je n'arrive pas encore à trouver le bon monteur et le bon budget pour payer mon monteur donc ah voilà (rire) oui oui c'est un sujet et encore c'est la base, je suis en train de je suis en train de créer du contenu, je sais pas encore très bien comment, quand, pourquoi, comment je vais le sociociner, si ça va être des vidéos des livres et autres, mais tout ça est là, c'est à ça que je passe oui voilà mais ça risque d'arriver chez nous le social scoring tu crois, alors ouais j'aurais du mal à dire culturellement c'est pas trop le cas de l'Europe, l'Europe par définition, par histoire culturelle ça reste quand même un lieu de démocratie, d'échange en tout cas de pouvoir, voilà on a pas une culture, on a eu de tout, on a eu des dictateurs, on a eu des... mais historiquement on est quand même sur un peuple qui est plutôt ouvert à la démocratie, si on regarde par exemple la Chine, la Chine n'a jamais été en démocratie, ça a été des empires, ça a été des donc voilà, ils ont une culture de l'état fort qui est bien plus installé que chez nous c'est pas pour ça qu'on ne risque pas que ce genre de dérive arrive, mais je dirais que ce sera plus compliqué à mettre en place je pense, chez nous qu'ailleurs même si on est déjà assez loin dans le délire donc voilà on voit bien qu'il y a une déliquescence démocratique, on voit bien que voilà, c'est dur à dire mais en tout cas on n'a pas encore un état fort comme ça, de façon officielle ça va être plus dur à installer. Maintenant on va le voir, Facebook quelque part a déjà son, enfin n'importe quelle plateforme de l'importance de Facebook a déjà quelque part ce social scoring en place, on va le voir plus tard dans les frictions économiques moi je suis assez adepte de la thèse de Yanis Varoufakis qui dit que le capitalisme est mort et qu'on vit aujourd'hui dans ce qu'on appelle le technophéodalisme, c'est à dire que les capitalistes aujourd'hui doivent payer un impôt aux propriétaires terriens des territoires numériques, donc tu n'as plus accès à tes clients de façon directe, t'es obligé de passer par Facebook Google, Amazon et donc ça, ce sont des terres numériques qui appartiennent au seigneur et pour qui tu payes 30 à 40% de taxes pour pouvoir simplement t'installer. Par ailleurs, ces terres ils ont le pouvoir absolu dessus puisqu'ils décident à qui tu vas parler ou pas, via les algorithmes tu ne peux pas décider toi d'eux, c'est eux qui amènent la loi et puis si tu veux tu dois payer plus et compagnie, donc on a vraiment quelqu'un qui est un propriétaire terrien qui n'amène en termes de capitalisme, si on regarde sur le productivisme et les concepts comme Marx, les amis, les propriétaires terriens Bezos, Zuckerberg n'apportent aucune valeur ajoutée au marché donc voilà ça c'est un point, donc on est déjà quelque part dans un truc flou comme ça et eux ils ont plein de pouvoirs Yannis avec le passeport numérique ou le truc médical, ça risque d'être un peu pareil, oui effectivement, tous ces trucs là sont des points sur lesquels on devient des servants volontaires parce qu'évidemment c'est génial d'utiliser les réseaux sociaux, c'est génial d'avoir un truc unique qui nous permet d'avoir accès à tout, de débloquer de donner des informations utiles ça a beaucoup de valeur ajoutée aussi, soyons clairs et donc mais voilà, ça fait de nous les servants volontaires d'un système tout à fait, alors Link aussi est en train de sculpter gentiment un algo de business tout à fait le passeport Covid, tout à fait, entre ceux qui n'ont pas été vaccinés, c'est ça c'est le mot, servants volontaires comme vous dites, Yannis quoi ? Je vais aller m'éduquer un peu, alors Yannis Varoufakis, c'est le ministre de l'économie grecque lors de la crise de la dette grecque quand l'Europe et la Grèce ont commencé à négocier en disant "on va te sortir de là mais tu vas devoir vendre tes ports tu vas devoir privatiser ça, tu vas devoir..." et donc à un moment la Grèce s'est retrouvée à genoux en faillite et à ce moment-là la Chine et l'Europe ont commencé à négocier en disant "ok, t'as besoin d'aide ? oui, eh bien on va t'aider mais pas à n'importe quel prix" et ce que Yannis Varoufakis a fait, il a tenu bon, il a dû céder à un moment sous la pression, il a même d'ailleurs à ce moment-là arrêté et ce qu'il lui dit c'est qu'en fait, toutes ces politiques d'austérité ne mènent qu'à l'arrivée de l'extrême droite, eux se sont pris aux doigts, droit dans les dents juste après cette crise voilà, depuis il a arrêté la politique, il a fait un parti mais qui n'a pas donné grand chose malheureusement, c'est dommage c'est prometteur, et surtout il a une analyse que moi je trouve très juste en fait du monde et notamment ce concept de techno-feudalisme qui moi résonne et que je trouve très intéressant en termes de grille lecture du monde oui, merci Cyrano qui qui me connaît et qui sait que voilà, donc on est, mais de toute façon j'irai au bout de ma présa je la ferai en plusieurs épisodes s'il faut, aujourd'hui je devrais m'arrêter probablement aux alentours de 13h pour emmener mon fils chez le coiffeur mais je continuerai je continuerai prochainement et j'essaierai de vous tenir au courant même si c'est compliqué il n'a pas d'alliés oui, c'est clair, on est dans un monde compliqué, dans un monde qui penche très fort à droite et sur le néolibéralisme absolu, il est temps de revenir un peu en arrière mais je vais en parler plus tard effectivement, donc voilà, ça c'était pour les frictions technologiques et donc effectivement, cette bulle de filtre rapport à la réalité donc on vit déjà dans une forme de matrice où on perçoit la réalité de façon de façon très très déformée, c'est cette fameuse bulle de filtre dont je parlais donc d'ailleurs je vais, si vous me permettez je pense que ça, je dois le remonter hop attendez, je sais que tac tac tac le rapport à la réalité voilà je vais le mettre ici, voilà donc tac, ici donc voilà c'est cette fameuse bulle de filtre, donc on vit dans un monde où il y a de multiples profils de multiples opinions de multiples versions de la réalité, mais comme les algorithmes nous servent et nous mettent en contact avec ce qui nous ressemble, et bien on pense qu'on vit dans un monde qui nous ressemble alors qu'en fait, pas du tout et donc voilà, ça c'est un des pièges et c'est pour ça que je parle de matrice alors c'est un monde aussi où on a ce qu'on appelle beaucoup de keyboard warriors donc c'est un peu ce que je montrais dans la présentation, ça nous dérange, on dit qu'on s'intéresse, mais en fait rien ne change et donc voilà globalement, à part s'énerver un peu et nourrir les algorithmes qui vont renforcer notre vision de la réalité, il ne se passe pas grand chose c'est aussi un monde dans lequel l'activisme et les les ameneurs d'alerte sont faciles donc c'est un peu un contrepoint c'est-à-dire tant qu'il y a une personne qui se révolte et qui agit contre le système tout espoir n'est pas perdu, on voit les Anonymous, même si voilà les Kwannon sont venus mettre beaucoup de discrédit sur le mouvement, mais ils continuent à être là, il y a le printemps arabe, même si on peut soupçonner la CIA d'avoir joué un rôle voilà, on voit quand même que ces armes qui sont très puissantes dans la pression qu'elles exercent sur nous sont aussi des moyens pour nous de pouvoir amener des changements donc tout espoir n'est pas perdu, cette friction technologique, elle peut aussi servir pour amener la résistance de nouveau, ce n'est pas un parti pris que je donne là, il y a un système et de l'autre côté les anti-systèmes et donc cette infrastructure qui est quand même fort au service de la classe dominante, elle peut parfois aussi être contournée, être manipulée être piégée, et donc voilà tout espoir n'est pas perdu alors il y a beaucoup de rouges quand même Varoufakis a été ministre sans être du parti Syriza précurseur quand tu vois Rachida Dati en France je ne connais pas bien Rachida Dati il y a beaucoup de rouges quand même ouais moi je trouve que le socialisme la vision, enfin de toute façon déjà je pense que le XXIe siècle doit être au-delà des visions gauche droite, je pense qu'il y a du bon à gauche il y a du bon à droite, je pense que ça dépend du contexte ça dépend de plein de choses, donc je pense que la politique devrait quand même se réinventer mais je trouve que alors la France et la Belgique sont des exceptions tu vois en Belgique il y a le PTB, il y a des choses comme ça mais voilà je pense que aujourd'hui dans le monde il n'y a plus grand chose comme gouvernement de gauche qui soit vraiment de gauche, parce que même le parti communiste chinois c'est l'extrême gauche avec une pratique extrême, je ne vais pas dire extrême droite mais extrême libérale donc voilà c'est le capitalisme sauvage mais contrôlé par un régime fort et qui peut-être je ne parle pas de l'absence de démocratie mais qui peut-être a un exemple à suivre, c'est-à-dire qu'effectivement la dérégulation totale comme le néolibéralisme le propose fonctionne de façon relativement toxique alors qu'on voit qu'en Chine il y en a qui dépassent de trop il resserre, à un moment Jack Ma a commencé à prendre trop de pouvoir il a été recadré et depuis on l'entend beaucoup moins donc voilà, on voit le truc, il y a beaucoup de rouge quand même bon j'aurais aimé écouter la suite mais c'est le cours le samedi bonne continuation, j'espère te voir de visu que vit à Twitch écoute, nos soucis avec plaisir pour les territoires de toutes les pays unis c'est vu, Kuba ils ont voilà exactement, il y a des contre-exemples mais ça reste des petites exceptions, salut Gérasimos à bientôt progressistes de tous les pays unis je ne suis pas d'accord avec ce dépassement de parties, mais c'est un autre débat, oui, et alors je ne sais pas si tu parles à moi ou à pas, mais comme tu dis je dois me concentrer sur ma présence et pas sur le chat donc, je vais je reprends ça, bref alors, ensuite les frictions économiques on voit bien donc ici on arrive dans un monde donc voilà, de nouveau les frictions technologiques, ça n'est pas le seul ma liste n'est pas exhaustive si vous avez des idées n'hésitez pas à me les communiquer et pas que dans le chat parce que je vais, si je prends pas de notes tout de suite je vais oublier, mais voilà on voit que la source de multiplication de frictions technologiques est énorme, ça ne sont pas les seuls les frictions économiques maintenant premièrement, on est dans un monde beaucoup plus équilibré que par le passé on voit que il n'y a plus vraiment le monde des pays développés en voie de développement, on voit les économies le BRICS, Brésil, Russie, Inde Chine et Afrique du Sud émergent on voit que d'ailleurs, les BRICS commencent à être de plus en plus nombreux dans il n'y a plus que ces économies là ça devient un vrai contre contrebalancier du pouvoir du G7 hum c'est le retour de ma petite femme dans le chat, tiens salut Nat ensuite, on voit que comment dirais-je il y a d'autres encore à part le BRICS, il y a le MINT, le PIS, les Emerging on voit vraiment une série d'économies qui sont en train de sortir de terre, des pôles de pouvoir et d'influence aussi qui se multiplient, donc voilà c'est un monde qui n'est plus bipolaire comme à l'époque de la guerre froide, qui n'est plus unipolaire comme à l'époque après la guerre froide mais quelque chose qui devient multipolaire avec beaucoup d'avantages certes, mais aussi pas exsents de risques effectivement, comme je vous l'ai dit, à la chute du bloc soviétique, le monde est devenu fortement néolibéral puisque voilà, si on voit d'ailleurs, c'est un des trucs que je voulais faire en co-watching que j'ai pas encore eu le temps de faire aujourd'hui, si on voit l'histoire du capitalisme et de l'ère industrielle il y a une vraie il y a plusieurs choses qui sont arrivées en même temps, l'arrivée des états-nations les énergies et la révolution industrielle donc en technologie, le fait que, eh bien, les infrastructures industrielles à l'ouest, donc les pays libéraux, qui est globalement l'idéologie qui a gagné, donc dans les trois idéologies industrielles, il y avait le socialisme, le libéralisme et le nationalisme, qui n'a pas dit son dernier mot, ceci dit malheureusement, mais on voit bien que le socialisme a pour l'instant en tout cas tout à fait perdu et donc dans ce libéralisme ceux qui ont créé les infrastructures industrielles, ce sont des individus qui sont devenus les tout-puissants de ce monde Rockefeller, Carnegie Vanderbilt Ford, tout ça sont devenus les personnes qui sont toutes puissantes Cette idéologie a été mise à mal par Roosevelt un peu avec ce New Deal, après les hyper-profits qui ont été faits pendant la première guerre mondiale par les industriels américains il y a eu un espèce de retour, c'est là qu'il y a eu beaucoup d'avancées sociales, les mouvements les congés payés, tous ces trucs-là sont arrivés et depuis les années 70 Thatcher, Reagan, le néolibéralisme a repris le dessus et c'est devenu l'idéologie dominante on a détruit les communs progressivement les écarts entre les classes sociales la guerre des classes comme disait Warren Buffet, il y a bien une guerre des classes mais c'est ma classe qui l'amène et nous sommes en train de gagner et aujourd'hui ils ont gagné, clairement mais ça c'est la dominance du néolibéralisme et comme je vous l'ai dit on arrive à la fin du néolibéralisme alors Rifkin a annoncé quelque chose de beaucoup plus sympa, il disait que dans le capitalisme, il y avait les graines de sa destruction on arrive dans un monde où tout d'un coup tout allait s'équilibrer beaucoup plus et autre, malheureusement c'est pas ce qui est en train de se passer, c'est plutôt Varoufakis qui a raison on est plutôt dans du techno-féodalisme et donc voilà, ça reste la fin du néolibéralisme ça reste la fin du nerf reste à voir comment on va l'aborder alors enfin, économiquement, on voit la crise de 2008 notamment et tout ce qui a tout ce qui a suivi on a vu à quel point le monde était fait de bulles, d'assets toxiques et autres et donc on voit bien que le monde de la finance a un poids sur le monde qui est de plus en plus de plus en plus lourd et pesant donc ça c'est vraiment une source de frictions énormissime il y a toute la confusion sur le fait que beaucoup de personnes essaient d'attirer les capitaux des investisseurs et donc beaucoup de messages on le voyait dans la fusion, on le voit dans l'espace on le voit dans pas mal de choses, beaucoup de choses sont annoncées comme imminentes miraculeuses mais par excès, ben pour ça ça aussi ça vient créer une friction informationnelle c'est qu'est-ce qui est vrai qu'est-ce qui est destiné à créer le buzz pour attirer de l'argent ici on parle de mars mars pour info les prédictions de Musk étaient c'est un peu le "demain on rase gratis" en 2024 ils voyaient la première personne sur mars, maintenant ils disent 2029 et en 2027 ils diraient probablement 2032, vous voyez c'est l'histoire du barbier qui met sur sa porte "demain on rase gratis" voilà, et donc je dis pas que tout est faux, je dis que c'est très très compliqué de faire la part des choses entre ce qui est un effet d'annonce pour manipuler les cours d’
Voilà, donc ça c'est vraiment un super film, c'est assez long, enfin c'est assez long, selon les standards TikTok c'est assez long, c'est 2h46, mais c'est vraiment super intéressant et ça montre à quel point l'ère post-vérité c'est quoi, c'est une ère où les faits importent moins que les opinions et les récits. Et donc aujourd'hui le récit fait par la classe dominante, qu'elle soit politique ou entrepreneurielle, peut évoluer régulièrement et on va parler d'une chose et puis présenter une autre chose. Alors dans le film il parle notamment de Muhammad Gaddafi, le chef de la Libye qui a été abattu il y a quelques années, notamment par les français, explique comment en même pas dix ans ils ont fait de cette personne le grand vilain qui a inauguré le terrorisme islamique un peu partout, et puis ce qui était fondamentalement pas complètement vrai, et puis comment pour des besoins géostratégiques de l'endroit, ils en ont fait le combattant du terrorisme et l'allié de l'Occident. Donc il y a vraiment comme ça, et en fait ce truc est passé et le récit a été adopté par l'ensemble des médias qui ont joué le jeu, et donc l'opinion publique a comme ça passé de très défavorable à très favorable. Ça c'est vraiment un point post-vérité. Donald Trump et sa faculté de dire blanc et puis noir avec certitude, de le soumettre et en fait d'obtenir l'adhésion de son public, ça c'est un comportement qui est très très post-vérité également. Donc voilà, les opinions et les émotions plutôt que les faits, et c'est ce qui explique en tout cas le fil rouge qu'on peut voir dans ce documentaire, c'est vraiment très très intéressant. Alors voilà, donc là la seule constante c'est le changement, et moi je rajouterais même que la seule constante c'est le changement qui s'accélère. On vit dans un monde qui en fait est exponentiel, oui oui tout à fait, les lobbies qui le soutiennent, tout à fait. Et en fait c'est même ça, à chaque fois ce sont les intérêts qu'on va recréer un storytelling, et ce storytelling il va fonctionner. Et voilà, de toute façon on ne donne plus les moyens forcément aux gens d'avoir ces bases-là, il y a plein de choses qui devraient nous être enseignées, qui ne le sont pas, qui nous donneraient de meilleurs outils pour combattre ça. Donc voilà, nouveau chapitre, la seule constante c'est le changement, et moi je rajouterais même le changement qui s'accélère. En fait on est dans un monde où beaucoup de choses, et certainement dans une période où beaucoup de choses relèvent et prennent un caractère exponentiel. Et donc voilà l'exponentialité, mais qu'est-ce que c'est ? En mathématiques il y a des augmentations qui peuvent être linéaires ou exponentielles. Une progression linéaire en fait c'est, on va garder une même unité à chaque intervalle qu'on va rajouter. Donc par exemple on va ajouter 2 + 4 + 6 + 8 + 10. Une progression exponentielle c'est une progression où à chaque intervalle on va doubler ou plus la quantité qu'on rajoute. Donc par exemple on va dire tiens voilà 1 + 2 + 4 + 8 + 16 + 32 etc. 64, 128, 256, 512, les fans d'informatique de la première époque se rappellent de ces chiffres, puisqu'on a vraiment passé avec les consoles, il y a les consoles 8 bits, les consoles 16 bits, 32 bits, 64 bits, on a fait ces étapes là. Le truc c'est que sur la progression, sur l'histoire, sur la durée, ça ne va pas du tout donner le même genre de résultat évidemment une progression linéaire ou une progression exponentielle. Si on regarde ici par exemple et qu'on doit faire 30 pas de façon linéaire, on va faire 1 m, 2 m, 3 m et à la fin des 30 pas on aura fait 30 m. Alors que si on regarde dans une progression linéaire, à la fin des 30 pas on aura fait plus d'un milliard de mètres et donc on aura fait 26 fois le tour de la Terre. Ça c'est en autant d'intervalles, le nombre d'intervalles ici c'est 30, d'un côté on a fait 30 m, de l'autre côté on a fait plus d'un milliard de m. Ça c'est le pouvoir d'une exponentielle, on l'a très bien vu pour ceux qui n'étaient encore pas familier avec le concept lors du Covid, le Covid s'est propagé de façon exponentielle, on voit à quel point ça peut aller vite et fort et à un moment frapper l'ensemble du monde. Ce point, cette exponentialité, elle est devenue très visible depuis une grosse cinquantaine d'années avec l'arrivée de l'ère industrielle, de la troisième révolution industrielle. Alors on verra que, on parle plutôt maintenant de troisième et quatrième révolution industrielle. Il y a deux thèses, il y a Claude Schwab, la quatrième révolution industrielle, qui dit que l'ère digitale est une révolution industrielle à elle seule. Et puis il y a Jeremy Rifkin qui lui dit plutôt qu'on est à la troisième révolution industrielle, qui a effectivement commencé à la fin des années 60 avec le digital, mais en fait qui est en train de continuer seulement. Donc on voit arriver maintenant un Internet de la mobilité et de l'énergie, et ça c'est pour lui les trois piliers qui définissent une révolution industrielle. Il faut qu'il y ait un changement de paradigme au niveau de la communication, de la mobilité et de l'énergie. En fait on s'en fout Higgins, ça c'est le point. Je pense que de notre perspective à nous, le fait de parler de quatre étapes c'est important, puisqu'on est à la fin d'une période. Je pense que dans 200 ou 300 ans, si on est toujours là, on s'en foutra et on parlera de troisième révolution industrielle. Et dans 1000 ans, on parlera probablement de l'ère industrielle, dans laquelle il y aura eu la phase charbon, la phase pétrole et puis la phase renouvelable. Je pense que de nouveau, c'est des outils qui permettent de mieux comprendre. Ça fait un point sur ce qu'est la linéarité et l'exponentialité. Alors le premier à avoir... Pourquoi est-ce que je sature ? Ah c'est ma souris qui fait du bruit, pardon. Le premier à avoir vraiment mis le doigt dessus, c'est Gordon Moore, qui lui était un des cofondateurs de la société Intel, Intel qui fabrique les processeurs informatiques. Et lui, il avait constaté que cette progression de puissance, il avait dit "Moi au final, je pense que tous les 24 mois, je vais être capable pour un prix identique de doubler la puissance, enfin le nombre de mes transistors et donc la puissance de mes transistors." Cette loi, elle est stable depuis, donc ça fait 50, un gros 50 ans que la loi fonctionne. Alors il y a des accélérations dans la loi de Moore et des ralentissements, mais si on regarde la tendance d'année en année, la courbe se maintient en tout cas jusqu'ici. On verra, est-ce qu'elle continuera à se maintenir ou pas, on n'en sait rien. Il y a à chaque fois des annonciateurs qui annoncent la fin de la loi Moore. Nvidia l'a fait l'année passée, il a dit "La loi Moore est morte." Mais on est déjà en train de parler de nouveaux paradigmes qui relentiraient la loi Moore. Et donc voilà, on verra bien sur la durée. Il y a parfois des ralentissements, parfois pas. Est-ce que c'est maintenable à l'infini ? A priori pas. Mais pour l'instant en tout cas, à chaque fois qu'il y a un paradigme, que ce soit les transistors électromécaniques, puis les solidités, puis les tubes à vide, les circuits intégrés, et puis tout ce qui est en haut de la courbe, le DNA computing, le quantum computing, le fait de remplacer les câbles électriques par des câbles optiques, tout ça pourrait être des choses qui pourraient accélérer. On verra bien. Aujourd'hui on arrive à des limites qui sont des limites physiques. On parle de transistors à 3 nanomètres. Un nanomètre c'est vraiment très très très petit. Un micron c'est petit et un nanomètre c'est petit pour un micron. Là on s'approche de l'atome. Est-ce qu'on va pouvoir faire des processeurs plus petits qu'un atome ? A priori non. En tout cas pas avec les systèmes actuels. Mais je vous dis, en tout cas pour l'instant, à chaque fois on a réussi à trouver des paradigmes. On verra bien. Ah, j'ai mon casque qui s'est barré. Pour l'instant je le replug. Donc première loi. Cette loi a fait plein d'enfants. On parle de la loi de Kreider sur le stockage qui dit pareil que la capacité de stockage double à prix égale tous les 24 mois, enfin tous les 18 mois. On parle de la loi de Gilder, c'est aussi la loi de Robert sur le stockage, pas sur le stockage, sur la borne passante. J'ai une petite faute ici. Sur la borne passante qui dit pareil que globalement la borne passante va trois fois plus vite pour s'élargir que celle des ordinateurs. Donc on parle d'une progression de six fois tous les 18 mois. Et donc ça donne évidemment des choses absolument incroyables. Il y a d'autres types de lois exponentielles. Ce n'est pas seulement l'augmentation des capacités. Du coup, ça peut être l'accélération. Ça peut être aussi la valeur et l'efficacité de quelque chose. Ici, on voit la loi de Metcalfe, c'est la loi des réseaux qui dit que la valeur d'un réseau augmente de façon... Il faut multiplier le nombre de ses utilisateurs au carré. Et donc en gros, voilà, un téléphone, si vous êtes deux sur le réseau de téléphone, c'est pratique. Vous avez un point d'interaction. Si vous avez cinq utilisateurs, vous voyez que les possibilités sont bien plus nombreuses puisque chaque personne peut appeler cinq personnes. Donc on est plutôt à quelque chose qui est de 25. Donc on voit comment on est passé de 2 à 25. Et puis accessoirement, un réseau comme Facebook qui a deux milliards de personnes, c'est deux milliards de personnes qui sont susceptibles d'être multipliées par deux milliards. Donc on voit que là aussi, la courbe d'efficience d'un réseau, de la valeur qu'elle a, augmente aussi de façon totalement exponentielle. Alors ça donne quoi ? Ça donne le fait que, par exemple, si on regarde les ordinateurs sur quelques décennies, dans les années 50, les ordinateurs, c'était vraiment très limité. C'était des grosses calculatrices et c'est des objets qui faisaient globalement la taille d'un bâtiment ou en tout cas d'une grosse maison. Dans les années 60 sont arrivés les premiers lecteurs à bande, les premières interfaces. Et là, on voit qu'on commence à gagner de la place et ces ordinateurs ne prennent plus globalement que la taille d'une pièce, voire d'un grand mobilier. Voilà, ça reste encore des usages très limités. C'est du mainframe. Le mainframe, ça veut dire quoi ? C'est un ordinateur unique, très puissant, autour duquel on voit arriver des interfaces type clavier, carte perforée. On n'est pas encore sur des notions de lignes de commande avec des écrans LCD, en tout cas de façon très rudimentaire, mais pas plus. Dix ans plus tard, on voit que ces ordinateurs se sont encore rétrécis et sont maintenant posés sur les bureaux. C'est le début, la vision. C'est là que le mainframe continue, mais que les pionniers comme notamment Apple, qui sont vraiment parmi les premiers à s'être dit « tiens, on va faire du PC personnel à un produit », arrivent. Donc, on a des objets, mais qui ne sont pas encore complètement révolutionnaires. Voilà, on a ces premiers essais d'ordinateurs de bureaux. Dans les années 80 arrive la première vague un peu plus massive, on va dire grand public de micro-informatique, avec le PC IBM, avec le premier Mac, qui viendra ajouter l'interface graphique et la souris, avec les Commodore. C'est une première version d'ordinateur de bureaux. Dix ans plus tard, ces ordinateurs quittent le bureau pour nous arriver sur les genoux. On a aussi des portables. Dix ans plus tard encore, on voit que les ordinateurs quittent nos genoux pour nous venir dans la main. Ce sont les tablettes, les Kindles, les premiers smartphones de type… voilà, Apple de nouveau. Je suis plutôt fan d'Apple, pas vraiment un fanboy, en tant que professionnel de l'informatique, je pense avoir des arguments plutôt objectifs, même si les goûts et les couleurs sont à la nature. Donc vous allez entendre parler pas mal d'Apple, désolé pour ceux qui ont vraiment une allergie à la marque. Mais donc voilà, effectivement on voit ces ordinateurs quittent nos genoux pour nous venir dans les mains. Ça c'est les années 2000. 2010, c'est les trucs qui nous quittent dans la main pour venir se mettre à notre poignet, sur notre mur, ou dans des petits objets. On voit ici les premiers objets intelligents, les premières montres connectées. Et ici on voit le Raspberry Pi, qui est un petit ordinateur qui coûte vraiment que dalle, et qui permet d'aller dans plein plein de choses. Donc on peut globalement faire un ordinateur avec n'importe quel objet du quotidien. C'est même parfois un peu trop, puisqu'il y a des gens qui vont vouloir se mettre à connecter tout et n'importe quoi. Alors, est-ce que dans les années qui viennent, on va avoir encore un nouveau saut d'échelle ? Est-ce qu'on va passer de des objets qui nous tiennent non plus dans la main, non plus au poignet, mais qui soient carrément ce qu'on appelle non plus des wearables, mais des insidables ? Est-ce qu'on va commencer à avoir des puces ? Autre c'est à voir. Pour l'instant, il y a quand même pas mal de choses avec les nanobots qui arrivent, mais on n'y est pas encore. Donc on pourrait avoir, un peu comme dans les années 70-80, une sorte de décennie de transition. Mais on voit arriver les casques.
Donc c'est quand même toujours quelque chose de plutôt dimension poignée-main. Les peut-être lunettes. C'est une décennie de transition, on verra. Mais c'est clairement la tendance. Et on voit, il y a de nombreux projets sur des implants, même les interfaces cerveau-computer, donc cerveau-ordinateur. C'est en train d'arriver. Ça, c'est la progression en 50 ans. En un peu plus, on va dire en 70 ans, on voit qu'on est passé de trucs qui prennent la taille d'une maison et qui sont globalement moins puissants que la calculatrice que vous avez dans votre téléphone, à des trucs qui sont bien plus puissants que les ordinateurs dont on disposait même il y a 20 ans, mais qui tiennent sur un doigt ou à l'intérieur d'un nouveau. Cette progression exponentielle, ça c'est vraiment la démonstration d'une exponentielle. On la voit absolument partout. Ici, par exemple, vous avez l'évolution d'unités de stockage. Et donc vous avez en 56, vous avez IBM qui charge un disque dur de 5 MB dans un avion. Vous voyez, c'est une armoire normande et en métal. Ce truc pèse une tonne. Ça coûte, selon les prix, je n'ai plus le prix de base, mais j'ai fait la transposition au giga. Ce truc n'a que 5 MB, forcément, mais on est à un prix de 24 millions de dollars le giga. En plus du temps d'accès, que je ne connais pas, et du volume de stockage qui, comme vous le voyez, est quand même un tout petit peu conséquent. Donc voilà, on fait un saut plus de 50 ans plus tard et on voit qu'en 50 ans, cette armoire normande s'est devenue un bout de plastique qui tient sur un doigt et on est passé à 128 MB. Donc ce truc, il est globalement 24 fois plus puissant en termes de capacité. Il est beaucoup plus rapide, il est beaucoup plus petit. Le prix s'est effondré en 50 ans. On est passé de 24 millions de dollars le giga à un prix de 772 dollars le giga. Et puis on voit que 10 ans plus tard, sur le même volume, on a multiplié la capacité de stockage par 1000 en 10 ans et le prix s'est effondré de plus de... allez, je ne vais pas dire 700 fois, mais pas très loin en termes de chute de prix puisqu'on est à 128 gigas. Donc on est vraiment 1000 fois plus sur la même taille. Et même pas 10 ans après, on voit qu'on a encore globalement multiplié l'espace de stockage par 1000 sur la même taille et le prix s'est effondré à 20 cents le giga. Donc on voit que cette courbe progression exponentielle est vraiment absolument partout. Ici, on parle de 10 trillions. Alors excusez-moi, je sais que j'ai tendance à confondre les chiffres français et anglais, mais comme j'utilise plus souvent "million, billion, trillion", j'ai vraiment du mal à faire cette conversion en français. Je suis désolé, c'est mon côté Jean-Claude Van Damme, mais voilà, on parle effectivement en 60 ans, non 70, 60, pardon, le climat, ce n'est pas mon truc, comme ça vous le savez, on parle en 60 ans d'une multiplication par 10 trillions. Et cette progression-là, on la retrouve absolument partout. En tout cas, dans tout ce qui est technologie numérique, ça c'est certain. Dans la réponse, on le verra plus tard, dans la réponse du CICNTER à notre activité socio-économique, il y a aussi cette progression exponentielle, et on va la retrouver à de nombreux endroits. Donc ici, on voit pour les données, la quantité de données stockées monte de façon totalement exponentielle. On arrive ici, voilà, on parle de mégabytes, de gigabytes, mais vous voyez que si on réunit tout ça, on arrive à des concepts qui sont vraiment, qui donnent le vertige en termes de quantité de stockage. On voit aussi que ça se traduit par des avancées, voilà ici, c'est un slide qui date déjà, mais qui montre bien qu'en 10 ans, la même société pour un prix moindre, donc ça quand il est sorti, c'était 600 ou 700 balles, et ça faisait même rire Steve Ballmer de chez Microsoft, qui disait qu'un téléphone sans clavier, à ce prix-là, ne se vendrait jamais. Et 10 ans plus tard, on voit qu'en termes de specs, on est quasi pareil, voire mieux, pour un prix de lancement qui sera deux fois moindre, sur quelque chose qui tient au poignet. Donc c'est ce genre de choses qu'on peut voir arriver dans cette logique exponentielle. Ici, pour rigoler, à gauche, vous avez un PET scan d'un câble USB-C Apple, qui vaut 130 balles, et ça fait beaucoup rire souvent les détracteurs, qui sont assez cons pour acheter un câble de 130 balles. Mais en fait, dans ce câble, il y a aussi des processeurs qui permettent de traiter les signaux et autres, et donc quand vous faites de la vidéo, notamment au niveau professionnel, vous êtes ravis d'acheter ça, parce que ça permet des transferts de données ultra rapides. Et bien, la puissance de calcul de ce câble est largement supérieure au module de guidage d'Apple 11, qui a emmené l'humain sur la Lune. Et donc, voilà le genre de progression aussi auquel on assiste. Ça, c'est un PET scan d'un AirPod, donc le truc qu'on se fout dans l'oreille, pareil, le niveau de technologie qu'il y a dans un AirPod, c'est complètement fou. C'est vraiment, quand vous voyez les systèmes de filtrage, les capacités de couper le son, de le faire passer, le nombre de traitements qu'il y a dans un truc qui pèse quelques dizaines de grammes, c'est vraiment fou. Donc ça aussi, c'est une progression exponentielle. Ici, c'est les images de Pluton. Donc première image de Pluton, enfin en tout cas celle de référence ici, je ne sais pas si c'est la toute première, je ne pense pas. Voilà, une espèce de gloobie boulega pixelisée qui ne ressemble à rien. Eh bien, voilà, dix ans plus tard, on voit qu'on a réussi à avoir quelque chose de franchement plus net. Dix ans plus tard, on voit là, quand même, on a une belle image de la planète dans le centre. Et un an plus tard, tout d'un coup, on est presque à voir le Plutonien qui se cure le pif dedans. Donc on voit de nouveau, dans cette courbe exponentielle, vous voyez, ça commence en général assez plat, puis ça lève un peu, puis ça lève un peu, et puis boum, on a ce qu'on appelle le hoquestic, où ça part à peu près à la verticale. Et voilà, ici, entre 2015 et 2016, on voit ce hoquestic. C'est là que ça part complètement de façon... Allez, ça quitte toute similitude à l'approche linéaire. Et c'est quelque chose qui va piéger souvent les gens. Si on regarde les débuts de la photographie numérique, par exemple, comparé à la photographie argentique, c'était vraiment bidon. C'était plus cher, moins pratique, les images étaient dégueulasses, pas bien au niveau résolution, au niveau couleur, au niveau trucs. Et d'un coup d'un seul, c'est passé à beaucoup mieux. Et aujourd'hui, avoir le besoin d'un appareil photo professionnel qui pèse des kilos et autres, il faut vraiment avoir un besoin très très très pointu, parce que sinon, la logique, c'est qu'avec un simple smartphone, vous êtes capable d'aller bien au-delà de ce que vous pourriez même faire avec un appareil argentique. Puisque aujourd'hui, non seulement les capacités optiques sont plus intéressantes, ou en tout cas, avec un appareil à l'entrée de gamme, mais l'intelligence, la logique qui est derrière, permet pour un non-savis, donc quelqu'un qui n'a pas de formation de photographe, d'être bien plus précis et d'avoir des résultats bien meilleurs. Alors, cette loi, elle a aussi... Donc vous voyez, la ligne bleue, ça représente l'exponentiel, la loi de Moore. Et donc vous voyez que les coûts de production d'énergie solaire suivent cette espèce de courbe exponentielle avec des moments où c'est ralenti et accéléré. Et donc vous voyez, la loi de Swanson, ça dit qu'à chaque fois qu'on double la base installée, on coupe les coûts de production en par deux. Donc cette espèce de... Au plus on vend des panneaux solaires, au plus la technologie évolue, au plus le prix de production du kilowatt-heure est bas. Et donc on voit, d'abord c'est sur la ligne de Moore, puis ça sort un peu de la trajectoire, et puis boum, ça re-rentre. Et là, depuis la crise du Covid, là vous voyez que mes chiffres sont assez vieux. Je vous avoue que c'est déjà long de mettre ça à jour. Je ne fais pas des updates de tous mes slides tous les ans. Et il y a certains chiffres qui sont très durs à trouver, en plus, si je veux continuer. Mais vous voyez ici que la courbe, elle commence de nouveau, il y a une sorte de hockey stick, et donc elle va recouper sous la courbe exponentielle de la loi de Moore. Et donc là maintenant, c'est bien plus rapide. Et si vous voyez, depuis le Covid, le nombre de panneaux à installer, je peux vous dire que là, clairement, on est sur quelque chose de bien, bien plus extrême encore que l'exponentiel de la loi de Moore. Donc on est sur une sorte de super exponentiel, même si mathématiquement, ce concept est limite. Enfin, carrément pas correct. Alors ici, pareil, le coût de séquençage du génome. Donc on voit de nouveau la loi de Moore en bleu. Là, vous voyez qu'on est parti d'un point où, en 1997, il y a eu le Genome Project, qui est un truc qui a duré plus de deux ans, et qui a coûté deux milliards de dollars pour séquencer une partie du génome. On vient seulement de terminer le premier séquençage complet, complet de l'ADN. Et maintenant, on parle plutôt de... Voilà, deux milliards. Maintenant, on parle plutôt de 1000 euros. Et si vous voulez, vous pouvez même pour 99 euros vous faire scanner votre ADN, mais je vous le déconseille fortement, puisque le prix à payer, en fait, il est caché. Simplement, les gens qui vous vendent un test ADN à 99 euros, en fait, ils vont vendre les données de votre ADN. Et donc, des sociétés d'assurance, par exemple, pourraient le racheter et vous dire qu'on peut vous assurer contre la vie, mais pas pour la maladie de Parkinson, parce que dans votre ADN, on a vu que vous aviez 80% de chance de contacter la maladie de Parkinson. Voilà, donc là, c'est le prix que vous payez aujourd'hui. Mais voilà, donc le prix affiché, le plus bas sur le marché, n'est pas le vrai prix. On est plutôt autour des 1000 euros aujourd'hui. Mais voilà, ce qui est une pécadille. Sachant qu'en plus, avant, ça a mis deux ans pour faire un séquençage. Maintenant, on est plutôt sur quelques heures. Et donc, cette loi éclodantielle, vous voyez, elle a fait pression sur le prix, sur la rapidité. Et aussi, aujourd'hui, on comprend de façon exponentiellement mieux ce qu'il y a dans le génome, évidemment. Alors, cette approche exponentielle, elle est aussi visible dans l'adoption des produits. Vous voyez ici qu'on montre trois technologies relativement récentes. Donc, en plus, on n'est pas en train de parler de la radio. Il s'agit d'autres graphes, pas encore dans la présa, que je pourrais vous montrer. Mais là, on voit, entre le PC de bureau, le notebook et la tablette, la vitesse d'adoption pour arriver à 50 millions d'users. Et vous voyez que c'est de plus en plus vertical. Si on fait la comparaison entre des médias comme la radio et puis le plus rapide aujourd'hui qui a atteint les 50 millions d'usagers, c'était Pokémon Go, qui était juste une application. C'est évidemment beaucoup plus facile, puisque les téléchargeurs n'avaient même pas allé au magasin. Là, les 50 millions, ils les ont atteints en moins de 24 heures. Donc, on voit effectivement cette rapidité d'adoption que l'ensemble des progrès, l'ensemble des améliorations apportées viennent renforcer cette infrastructure de rapidité et qui permet cette progression et ce changement puissant. Et donc, c'est toute cette somme de paramètres qui se multiplient et qui créent de plus en plus de pression sur l'accélération. Alors, ça, c'est très, très étrange. On va le faire dégager. Donc voilà, ici, on voit le PIB, le Produit Intérieur Brut. Et là, évidemment, bon, ici, c'est fait exprès pour vous montrer, en gros, on a une économie. Et puis, il y a l'ère industrielle qui arrive et ça lève à la verticale. Mais même si on zoom dans cette courbe, vous aurez toujours une exponentielle parce que, voilà, c'est vraiment un phénomène clair. L'activité économique s'est emballée depuis l'ère industrielle. Ici, on voit la progression des connaissances et des données, on va dire, plutôt. Et donc, effectivement, 1900, c'est la presse écrite. Et puis, vont arriver un peu plus tard, la radio en 1945, les débuts de la télé et autres. Et donc, ça va commencer. Donc, la somme d'informations qui passe au début du siècle passé, qui double tous les siècles, va commencer à doubler tous les 25 ans, la somme d'informations. Arrivent ensuite, dans les années 1960 et puis 1980, la digitalisation mature. On voit que, ben là, on commence à doubler le volume d'informations tous les deux, tous les ans, plus ou moins. Et à partir de 2020, donc ici, je dois aller vérifier, mais je ne doute pas que ce soit vrai, voire même potentiellement plus avec tout ce qui se passe avec les moteurs de GPT et autres. À partir des années 20, IBM prédit que, en gros, c'est toutes les 11 ou 12 heures que ce volume d'informations va doubler. Et à mon avis, on ne doit pas être très, très loin de ça quand on voit tout ce que génèrent les véhicules, maintenant, qui ne sont pas encore autonomes, mais voilà, les modèles de GPT, tout ce qui est généré automatiquement. Je pense qu'on ne doit pas être loin de ça, certainement. La prédiction qui est que tout ça double tous les 11 ou 12 heures ne me paraît pas complètement fou, même si, voilà. Alors, ici, on voit les découvertes, les grandes découvertes, et donc de nouveau par siècle. Et on voit bien aussi que là aussi, il ne faut pas croire, au début, on a inventé moins des trucs certainement plus, plus, comment dirais-je, radicaux, genre l'électricité, c'est vraiment, c'est une invention basique, mais c'est un socle sur plein d'autres choses. Donc, les socles, les inventions fondamentales étaient certainement, forcément, inventées au début, mais la somme des choses qui arrivent, de nouveau, on découvre de façon exponentielle. Alors, "Sans compter que l'apparition de nouveaux matériaux, comme le graphène, pour remplacer en mieux le silicium, peut affoler toutes les courbes en quelques mois ou années." Tout à fait, tout à fait. Donc, ça aussi, voilà, on n'est vraiment encore qu'au début, même si on peut prendre un grand coup de brinec, on le verra. Alors, si on fait encore un pas en arrière, on voit dans notre histoire, on voit que l'humain est arrivé, voilà, il est arrivé du primate, ça a mis des millions d'années pour se faire, pour en arriver là, d'ailleurs, ça a mis des milliards d'années, puis ensuite est arrivé l'homme, il est arrivé ensuite, après plusieurs centaines de milliers d'années, la révolution cognitive, donc on a été capable de penser, d'abstraction, de langage, de calcul, de autre. Et donc, à ce moment-là, n'est pas née la culture, parce qu'on voit que même chez les animaux, il y a une forme de culture, mais la culture est devenue quelque part le paradigme dominant, ça veut dire que l'accélération, la progression de l'espèce était plutôt menée et guidée par la culture que par l'évolution biologique. Et enfin, la révolution industrielle, il y a toujours eu de la culture, il y a toujours eu de la biologie, mais le principal vecteur de changement sera la technologie. Et chacun de ces changements de paradigme amène une accélération, et si on voit l'échelle d'évolution de l'humanité, on se rend compte que cette courbe est totalement exponentielle. Alors, exponentialité qui n'est pas encore en train de se... ça ne va pas durer toujours, physiquement même c'est impossible, sinon à un moment, voilà, c'est ce que les gens appellent la singularité, on y reviendra, mais c'est cet événement théorique où la courbe du progrès serait verticale, et où donc, instantanément, on ferait ce saut vers l'absolu. Ce qui veut tout et rien dire est assez abstrait, mais est-ce que c'est à ce moment-là que l'intelligence artificielle prend le dessus ? C'est plus un concept et un fantasme qu'une réalité avérée. Je pense qu'on n'est simplement pas adapté, en tout cas en l'état, même génétiquement, à ce genre d'accélération. On voit déjà ici que c'est quelque chose que l'humain et l'humanité, en tant que telle, ont du mal à gérer. Mais voilà. Et donc, on est au pied du acoustique. Ce que vous avez senti pendant les deux dernières décennies, c'était juste l'échauffement. Ici, on commence à rentrer depuis 2020, on le sent bien, ça a commencé à s'accélérer, et s'accélérer tellement qu'on voit qu'on commence à voir des petites pièces de métal se détacher de l'habitacle, ce qui peut faire peur, ce qui peut être juste normal, ou bien signe de quelque chose de plus grave. Mais bon, soit. Et donc, aujourd'hui, pour résumer ça, pour conclure ce chapitre-là, on arrive à la course entre deux exponentielles. C'est celle de l'humain et de son activité socio-économique. Et donc, là, ici, on voit les courbes, depuis que ça a enregistré, donc c'est des mesures qui démarrent du 18e, et qui vont jusqu'à plus ou moins maintenant, on voit que notre activité est clairement une activité qui suit des courbes exponentielles. On voit la population, la consommation d'eau, la production de papier, le tourisme, voilà, tous ces trucs-là, c'est uniquement des courbes exponentielles, voire très exponentielles. Et en face, on voit la réponse de notre système Terre, qui, elle aussi, les émissions de carbone sont en hausse, le méthane en hausse, les températures en surface, l'acidification des océans, tout ça étant exponentiel. Et donc, le problème, c'est que la partie des courbes de droite, si elles avancent vraiment fort, pourrait mettre un sérieux coup de frein à la partie exponentielle de gauche. Et donc, si la nature commence à décider que, voilà, si on atteint les limites du point d'équilibre, en fait, on va simplement empêcher la courbe, une fois que la courbe va s'effondrer à droite, la courbe va s'effondrer à gauche. Voilà, c'est ça le problème dans lequel on est aujourd'hui. Deuxième question, c'est pas vraiment un problème, c'est, est-ce qu'on est à la, comme je vous l'avais dit, certains l'annoncent, comme NVIDIA, est-ce qu'on est à la fin de l'ère de Moore, est-ce qu'on est à la fin de l'ère de l'accélération ? C'est une question légitime, là, de nouveau, les avis sont partagés, tout le monde n'est pas d'accord, il est fort probable que, dans les années à venir, ou les décennies à venir, il y ait une forme de ralentissement, de toute façon, ça va commencer à être invivable pour les êtres humains, on voit déjà, d'ailleurs, que, pour les personnes plus âgées, qui ont vécu dans l'ère pré-accélération, ou en tout cas quand cette accélération n'est pas encore hyper palpable, ils sont un peu dépassés par les événements d'aujourd'hui, nous, quand je dis nous, je parle à la génération des gens qui ont 40-50 ans, comme moi, enfin, moi j'ai 50 ans, font plus habitués, mais, voilà, est-ce que c'est le fait de vieillir, ou est-ce que c'est le fait de rentrer dans la deuxième phase d'accélération, c'est compliqué à dire, mais on voit quand même que ça va être dur de suivre en permanence, et même pour les jeunes, je ne suis pas sûr que, quand j'en discute avec mes élèves, notamment, ou mes enfants, ou autres, ce soit particulièrement ou beaucoup plus confortable. Donc, voilà, on verra. Alors, ça c'est la fin du chapitre 1, le chapitre sur l'accélération comme changement continu, et donc, ensuite, j'ai le chapitre "Bienvenue dans le choc du futur", "Welcome to the future", que je renomme "Welcome to the future".
Le chapitre sur l'accélération comme changement continu et donc ensuite j'ai le chapitre bienvenue dans le choc du futur, "Welcome to the future" que je renomme "Welcome to the future shock". Alors pourquoi ? Et bien simplement parce qu'en 1970 Alvin Toffler qui est un peu un des pères fondateurs du future thinking, de la prospective, de la futurologie, de la pensée stratégique, de la planification stratégique, il y a vraiment un éventail de mots pour désigner cette discipline avec des nuances comme toujours mais voilà il y a un éventail de termes qui peuvent être habités. Il sort un bouquin qui s'appelle "Le choc du futur" qui va être un relatif succès quand même et en tout cas ça fait référence à la date, ce bouquin a plus de 50 ans et pourtant il avait vu vraiment assez juste avec évidemment sa perspective on verra aussi comment prédire les choses, prévoir, se projeter, on est enfermé dans notre propre limite et donc on n'est pas capable de tout mais par rapport à sa position de personne qui vit en 1970 il a vu plutôt juste et notamment il dit qu'en fait en 2020, donc 50 ans plus tard, le principal problème de l'humanité ce sera de gérer un changement, plutôt des changements multiples, très rapides et radicaux donc des changements vraiment où la différence est très grande, qui se déploient de façon ultra rapide, de façon ultra globale et donc en gros que la difficulté de l'humanité sera de gérer la friction psychologique, le traumatisme occasionné par ce mouvement multiple, ultra accéléré qui touche l'ensemble de la sphère et ça c'est relativement bien vu parce que quand on voit aujourd'hui les multi crises auxquelles on fait face depuis 2020, les médias et autres, on se rend compte quand même qu'il y a ce côté troublant, difficile à lire et donc l'humanité changera plus dans les 20 prochaines années que lors des 300 dernières, ça c'est le prospectiviste, le futurologue Geert Leonhardt qui dit ça, c'est un suisse allemand, enfin un suisse germanophone qui dit ça et effectivement si on voit tout ce qui est prédit, la somme de révolutions technologiques, la crise écologique, les bouleversements géopolitiques et autres, on se rend bien compte qu'on est à l'aube, on ne sait pas très bien de quoi, mais qu'on est à l'aube de quelque chose, quelque chose de massif et de radicalement différent. Alors si on se réfère à une autre citation, vous voyez que ça je l'ai dit dans le disclaimer, j'aime bien les citations parce que je trouve que c'est des trucs faciles à retenir et ça permet de, voilà, on retient la citation et puis de là ça ouvre un pan vers tout un sujet et autre et donc c'est plutôt comme moyen mnémotechnique que je m'en sers pour moi, mais aussi j'espère pour vous, donc voilà, j'espère que ça fera son usage. Solalinsky lui, ce qu'il dit, donc on parle d'un côté, on dit que l'humanité va plus changer lors des 20 prochaines années que lors des 300 dernières et si vous réfléchissez, ça veut dire que globalement dans le monde qui dans 20 ans sera plus différent de celui d'aujourd'hui que celui d'aujourd'hui est différent du monde qu'était la révolution française, puisque c'est entre 300 ans et maintenant, on est passé la révolution française. Imaginez à quel point c'est pas une prédiction légère, ça c'est un truc, c'est une affirmation assez radicale et Solalinsky dit "le changement c'est le mouvement et le mouvement c'est la friction". Donc si je dois faire une somme des deux, une synthèse des deux, je dirais qu'en fait le monde va plus frotter en 20 ans qu'il a frotté en 300 et on parle quand même d'un monde dans lequel il y a eu des guerres, donc voilà, je pense que notre capacité à gérer cette friction ensemble, c'est vraiment quelque chose de clé pour permettre de naviguer en tant qu'espèce et de faire face aux problèmes globaux multiples auxquels on fait face. Ça ne semble pas être la direction dans laquelle on se dirige, mais néanmoins ça reste la zone à suivre. Et donc voilà, ça c'est un point et donc on va parler des frictions, elles sont de plusieurs types, vous verrez que moi j'utilise un framework assez connu qui s'appelle STIP, comme Social Technology Economy Environment et Politique, et donc c'est cinq dimensions, il y a d'autres frameworks qui parlent plus ou moins la même chose avec des nuances et autres, c'est les cinq dimensions auxquelles je me fie pour juger les tendances, pour juger la lecture du futur. Est-ce que ça a un point qui est social ou politique ou technologique, voire parfois plusieurs, donc c'est pas non plus impossible. Donc voilà, on va faire un petit panel non exhaustif, donc je précise, c'est vraiment comme dit dans le disclaimer, aussi d'ailleurs, ceci n'est pas une œuvre scientifique, c'est plus à voir sous la forme d'un essai, ça reste quelque chose qui fait partie de ma vision, mon opinion, je suis même prêt à en changer, il y a des choses pour lesquelles je ne suis même pas en train d'achever les choses, je pose des questions, donc voilà, il faut toujours garder ça en l'état, mais voilà, première friction auquel on fait face, ce sont les frictions technologiques. Alors, premier point de lecture, chose qui est fondamentale à comprendre, c'est que face à nous, et ça c'est une première dans l'histoire de l'humanité, on a ces six révolutions technologiques majeures, toutes reposant sur le socle du digital, donc on est bien d'accord que la révolution numérique est le socle qui permet aux six révolutions d'arriver, mais on a les objets connectés, on a l'intelligence artificielle, on a les technologies, les biotechnologies comme la génétique ou la biologie synthétique, on a l'impression 3D ou manufacture additive, on a les nanotechnologies, on a la robotique, tout ça qui, comme je vous le dis, repose sur le socle du numérique, sont des révolutions qui nous arrivent de face, elles sont majeures en termes d'impact et en plus elles arrivent en même temps et s'influencent et s'accélèrent entre elles, et donc ça c'est vraiment quelque chose qui est absolument inédit dans l'histoire de l'homme, on a toujours eu au minimum quelques décennies entre les révolutions pour s'y acclimater, alors c'est un peu moins vrai quand on voit la révolution numérique, il y a eu l'ordinateur d'abord, puis il y a eu internet, on parle quand même de plus de dix ans, et puis il y a eu le cloud, le mobile, les social media qui sont arrivés plus ou moins dans la même tranche on va dire, mais néanmoins on est encore loin du compte quand on voit la radicalité des inventions et des effets des technologies qui sont en train de se déballer ici, devant nous, quand je dis devant nous, c'est maintenant on est plutôt dedans, c'est le début, mais voilà, ça c'est une première cause de friction technologique, c'est la somme des choses et la complexité, rien que suivre le sujet en objet, en internet des objets, en objets connectés, quand on voit l'évolution de la technologie, des différents environnements, c'est compliqué et c'est ultra simple si on regarde, et qu'on doit par contre se former à des trucs comme l'intelligence artificielle qui bouge encore mille fois plus vite, les biotechnologies, les nanos, tout ça sont des trucs qui sont vraiment très très très très très très complexes. Alors la robotique, je l'ai mise ici parce qu'elle a une partie hardware 3D, mais je pourrais presque la supprimer puisque globalement ce qui fait la robotique c'est l'intelligence artificielle, c'est la programmation, voilà, ça de nouveau on pourrait peut-être en mettre cinq ou huit des révolutions technologiques, c'est une question de point de vue, mais ça illustre si vous voulez la puissance et la largeur du choc de ce qu'on a ici en fait. Alors Digital is Dead, donc forcément le numérique c'est fini puisque tout est numérique, on est plutôt dans une ère post numérique et donc voilà, le numérique est partout, est-ce que ça a encore la peine de préciser que c'est numérique ? Et je ne le dis pas juste comme ça, je dis ça parce que... je vais venir à ça plus tard aussi, salut Phoebus ! Donc le numérique ici, maintenant en fait il est partout et effectivement c'est après que le monde ait créé le numérique, le numérique est en train de venir dans le monde, on verra ça plus loin avec notamment Baudrillard, avec plein de choses, mais c'est effectivement les couches sont en train de se fondre les unes dans les autres et donc c'est quelque chose qui va devenir de plus en plus dur à distinguer. Alors dans les frictions technologiques, il y a évidemment le chaos informationnel, quand on voit aujourd'hui le nombre d'appareils, d'accès à la technologie, de formats différents, le nombre d'émetteurs de contenus, le nombre d'algorithmes, on voit que la quantité d'informations à gérer, à digérer est absolument colossale et évidemment c'est une source de friction. Tout le monde n'a pas forcément la même, tout le monde ne la comprend pas ou n'est pas formé, éduqué de manière à pouvoir vraiment le gérer, le comprendre, donc ça c'est relativement complexe aussi. Un autre des effets, c'est l'effet globalisé Dunning-Kruger, le Dunning-Kruger effect, c'est le fait que quand on découvre quelque chose, après peu de temps, on est plutôt confiant sur la matière et puis on commence à apprendre, c'est un peu comme la courbe de l'innovation, puis en fait on réalise que le sujet est beaucoup plus large que notre capacité de le comprendre et puis progressivement on devient un expert et tout ça prend du temps. Et donc le Dunning-Kruger effect, c'est ce qu'on voit beaucoup sur les réseaux sociaux, c'est le fait que pendant le Covid, les experts en vaccin et en virologie étaient nombreux, puis il y a eu des experts en conflit ukrainien, puis ces mêmes gens sont devenus des experts en conflit du Moyen Orient et en fait c'est simplement le fait que tout d'un coup on a accès à de l'information qui se donne ce sentiment d'expertise. Tout le monde n'est pas égal dans sa façon de réagir à ça mais clairement on voit bien que c'est quelque chose qui s'est globalisé et c'est devenu très très dur de faire changer les gens d'opinion, c'est devenu très très dur d'avoir des discussions avec des gens sur lesquels on n'est pas d'accord pour avoir vraiment quelque chose de constructif. Donc voilà, c'est un monde aussi dans lequel la désinformation est devenue une arme, que ce soit parce qu'elle rapporte de l'argent via le clic, parce qu'elle rapporte de l'argent via les scams et les arnaques, c'est l'époque bénie des brouteurs, des arnaqueurs qui vous prennent de la thune online et aussi parce qu'elle peut déstabiliser politiquement un pays. On voit bien qu'il y a eu pendant les élections où on menait Trump au pouvoir des fortes soupçons d'ingérence russe, on le verra plus tard dans le cours, il y a des cas comme Cambridge Analytica où on voit à quel point les réseaux sociaux, les campagnes de réseaux sociaux, je vous renvoie aussi au documentaire "La fabrique de l'ignorance" sur Arte où on voit comment notamment mais Bolsonaro aussi, comment ils ont créé des façons d'avancer pour manipuler l'opinion publique et donc beaucoup utiliser la fausse information. Et donc voilà, on voit pourquoi des fake news, parce qu'en fait il y a des vrais intérêts derrière qui sont des intérêts politiques ou économiques. Voilà, et on est à l'âge dehors de ça notamment parce que voilà grâce aux deepfakes, aux technologies numériques, créer des faux est devenu de plus en plus facile et de plus en plus efficace et dur à déceler. C'est loin d'être parfait encore quoique ça va très très vite. On a vu pendant la guerre en Ukraine, il y a déjà eu des faux mais les premiers deepfakes de Zelensky qui annonçaient sa défaite et qui disaient se rendre et se voilà mettre fin à la guerre. On a vu vraiment beaucoup beaucoup de choses en train de deepfake. Voilà, tout ça aussi, il y a tout ce qui est intelligence artificielle générative, les mid-journées, les stable diffusion, les chats GPT, tout ça qui viennent évidemment renforcer. Justement les mails de scammers, de brouteurs n'ont jamais été aussi "tien-at", n'ont jamais été aussi, comment dirais-je, efficaces et simples. Quand vous recevez un mail maintenant, ils sont de mieux en mieux écrits. Ça aussi, notamment, c'est grâce aux intelligences artificielles génératives. Et donc, tout ça vient évidemment à rajouter à cette friction informationnelle, à cette jungle, à ce bordel intégral de faire la différence entre le vrai et le faux et de savoir quelles sont les vraies intentions. De là arrivent toutes les théories de la conspiration. Et donc ici, c'est simplement un graphe fait par l'université, je crois c'est Lucy, elle est ici, j'ai de la rêve dans mon cours mais pas ici, qui montre comment sont nées les théories du complot. Ici, c'est une analyse faite par une IA sur tout ce qui est Pizzagate. Si le Pizzagate vous intéresse, c'est vraiment une théorie de la conspiration qui a été démontée comme totalement fausse. Ce qui est très compliqué, évidemment, aussi à démonter, c'est certaines théories de la conspiration sont vraies, d'autres sont fausses, d'autres sont partiellement vraies. Donc voilà, par exemple, si on voit pendant la crise du Covid, le Covid avait été conçu pour diminuer la population mondiale. Puis en fait, on s'est rendu compte qu'en fait le Covid, non, mais c'était le vaccin qui a diminué la population mondiale. Aujourd'hui, il y a plein d'études scientifiques qui montrent que non, mais en même temps, il y a plein de gens qui expliquent que les études font biaiser. Et donc, ça devient très, très dur de faire le tri. Non, on est bien d'accord. Justement, c'est ça l'idée. Tu dis ça très bien. Donc voilà, si on prend par exemple cette histoire de vaccins et autres, est-ce que les sociétés pharmaceutiques ont poussé pour abuser, pour se faire un maximum de thunes ? Oui. Est-ce qu'ils ont fait exprès de mettre des trucs toxiques dedans ? Non. Mais par contre, évidemment, ils ont poussé au maximum pour se faire un maximum de thunes. Et clairement, voilà. Et donc, entre ces opinions blancs, noires, ou la vérité qui est toujours toute grise, dans un monde où on soutient tout et son contraire, et on a des preuves pour montrer que souvent, les gens exagèrent, mais il y a quand même aussi des preuves qui montrent que parfois, il y a des conspirations qui s'avèrent être vraies et tout, et bien voilà, pour quelqu'un d'ordinaire ou même d'extraordinaire, quand on n'est pas soi-même parti prenant de quelque chose, ça devient très, très dur de connaître la vérité. Donc on voit ici, on revient sur cette notion de vérité. Non seulement les faits sont moins importants que les émotions et les opinions, mais aussi, simplement, parce que l'accès, paradoxalement, est devenu beaucoup plus compliqué à une ère où l'information est omniprésente. Donc on pourrait croire que ce n'est pas vrai, qu'on n'a jamais eu autant accès à de l'information, ce qui est vrai. Et donc, pour certaines personnes, quand on a la connaissance de quelles sources fournit du signal versus du bruit et autres, alors on a un superpouvoir, mais sinon c'est très compliqué. Et donc, c'est pour ça que je parle de chaos informationnel, c'est justement parce que les choses sont à ce point compliquées et à ce point pas forcément évidentes à mettre en lumière. Alors, c'est aussi ce que j'appelle la division entre les gens de façon automatisée, c'est les algorithmes de Facebook. Si vous n'avez pas vu le documentaire "Derrière nos écrans de fumée" en anglais, "The Social Dilemma", je vous invite à le voir, il est absolument édifiant et c'est vraiment très intéressant. Les algorithmes, pour nous engager, pour nous permettre de cliquer, pour nous garder connectés et faire de nous des sources de revenus le plus important possible, nous servent la soupe qui semble nous attirer, nous faire réagir le plus. De façon complètement inconsciente, donc les algorithmes n'ont pas du tout conscience de quelles idées, quelles émotions, simplement ils analysent que quand on réagit à quelque chose, ils nous servent plus de ça. Et voilà, je ne vais rien vous apprendre en vous disant que ça devient de plus en plus compliqué et que les niches sont de plus en plus nombreuses. On voit bien que pendant le Covid, il y a beaucoup de proches, de familles qui se sont tapés sur la tronche parce qu'ils étaient pro-anti-conspi-mouton-moutruche. Enfin voilà, c'est le grand... "A trop bien, live, salut Olala" Ben oui, coucou, voilà j'enregistre le cours que je vais donner dans un mois. L'idée c'est de m'enregistrer pour pouvoir retranscrire, pour fournir un syllabus à mes étudiants. Et donc comme ce syllabus, j'aimerais bien le fournir avant le cours, et bien je suis en train de présenter mes slides. Donc ces slides, vous pourrez les découvrir aussi si vous êtes élève en Masterpub 1 à l'IEX le 9 février. Et on n'était pas des millions à faire le sneak preview, mais c'est pas grave. Voilà, coucou donc. Alors, donc division automatisée, ça c'est le point. Le piège, donc on est enfermé dans ce que je n'ai plus le nom en tête, on appelle la bulle, la prison algorithmique, c'est à dire on envoie nos données personnelles, on entraîne l'intelligence artificielle pour qu'elle puisse mieux nous vendre des choses. Donc ça c'est l'espèce de boucle, l'espèce de roue de souris dans lequel on est. Alors entendons-nous bien, comme tous les points d'addiction, comme tous les trucs dans lesquels on se retrouve piégé volontairement, c'est bien sûr parce que c'est très utile et très agréable qu'on accepte d'être les victimes, les produits volontaires, les servants, serviteurs volontaires de ces machines. Mais c'est bien de ça qu'il s'agit. Donc on est enfermé progressivement dans notre bulle individuelle qui correspond exactement à ce qu'on veut et c'est du renforcement systématique. Donc forcément on est piégé là-dedans et ça renforce encore ce côté diversité. Du coup, en termes de relation à la réalité, ce n'est pas dingue puisque on n'est plus jamais vraiment confronté à la réalité telle qu'elle est. On la voit souvent au travers de nos écrans et donc au travers de ces algorithmes. Et donc le rapport à la réalité devient quelque chose de flou au mieux, d'ambigu et clairement si on voit justement les intelligences génératives qui fait que, enfin l'intelligence artificielle même pas générative d'ailleurs, fait que ça va devenir de plus en plus dur de savoir si on parle à un être humain ou une machine online, si on voit la réalité augmentée et virtuelle qui est en train d'arriver, si on voit toutes ces technologies qui viennent justement, comme on le disait tantôt dans le chat, fondre, fusionner les couches de la réalité, du numérique et des différentes couches avec lesquelles on interagit, ce rapport à la réalité il devient... certainement en tout cas il faut y faire attention et il peut même devenir problématique. Alors comme je vous l'ai dit, c'est l'ère post-réalité, celle où les faits importent moins que les opinions et les émotions. Je le rappelle pour ceux qui n'ont pas vu le début, mais le film "Hypernormalisation" d'Adam Curtis disponible gratuitement sur YouTube est un must si ça vous intéresse, il est vraiment très bien foutu, enfin moi j'aime beaucoup, et il explique un peu justement tout ce cheminement sur comment les puissants, les lobbies, les gouvernements vont progressivement construire des récits et les médias vont emboîter le pas, évidemment c'est rentable de raconter ça quand on est un média, et donc ils vont construire un point où comme je vous le dis, le récit, l'opinion et les émotions sont plus importantes que les faits, sachant qu'en plus on a de moins en moins facilement accès aux faits, en tout cas, non on a très facilement accès aux infos, mais c'est dur de savoir à quel point cette info elle est vraie, fausse, biaisée, pas biaisée, déformée, pas déformée si l'algorithme qu'on vous a donné vous a pas donné un article qui l'interprète dessus, merci beaucoup. Et donc voilà c'est là dedans qu'on se situe, ça reste quelque chose de compliqué, et à ça vient se rajouter quelque chose de plus subtil qui est que le code est loi. Alors qu'est ce que ça veut dire le code est loi ? ça veut dire que le code est une loi infranchissable, invisible. Donc je vais donner un exemple de conduite autonome par exemple, si vous êtes dans une voiture et qu'on vous dit que là c'est 50 km/h maximum et que vous ne pouvez pas vous garer là bas, et bien vous pouvez le faire quand même, vous pouvez rouler à 200 km/h et vous arrêter sur le bas côté. J'ai pas dit que c'était civil, j'ai pas dit que c'était prudent, mais c'est possible. Vous risquez une amende, vous risquez peut-être même la prison, mais c'est possible. Avec une voiture autonome, vous n'irez pas plus vite que 50 km/h et vous ne vous arrêterez pas là où c'est interdit. Et donc dans les plateformes, à moins de la contourner de la piraté, mais ça reste hors sujet, ou en tout cas l'apanage d'une minorité encore pas tout le temps, on voit que donc ces limites, ces frontières infranchissables sont là et elles sont invisibles. Et ça c'est relativement important, ça donne un pouvoir à ces code makers qui est largement supérieur à ce qu'on peut imaginer. Ça a l'air une évidence et qu'est ce qu'on peut faire avec, mais néanmoins c'est assez important de se rendre compte de ça, c'est tout d'un coup on n'est plus régi par quelque chose d'explicite, on est régi par quelque chose de tout à fait implicite et incondamnable. Alors un autre concept qui a fortement évolué, c'est le concept de vie privée. On parle beaucoup de vie privée, les réseaux sociaux sont même parfois un pompier pyromane, Facebook qui est passé un nombre incalculable de fois devant les politiques aux Etats-Unis, à chaque fois en se faisant prendre la main dans le pot, pour avoir abusé de données de vie privée et autres, à chaque fois dit "ah ouais j'étais pas au courant, je le ferai plus" et puis ils le font pareil. Donc ça c'est déjà un premier point, mais surtout le concept de vie privée a fortement évolué, c'est à dire qu'avant globalement la vie privée c'est ce qui se passait quand on était derrière ses rideaux, on avait quelque part fermé les rideaux, coupé le téléphone et on était tranquille. Aujourd'hui, non seulement dans la maison il y a plein de choses, d'informations qu'on donne via nos appareils, que ce soit via Alexa, Siri, les thermostat, les détecteurs de mouvements, les choses comme ça, tout ça génère une information très très très importante pour lequel on n'est même pas conscient qu'on fournit ces infos. Petite information, en fait la photo que vous voyez là à l'écran c'est l'image de quelqu'un en 3D via un modem, un routeur wifi. Donc globalement c'est quelque chose qu'on sait faire aujourd'hui, c'est on sait via le routeur wifi d'une maison, après l'avoir entraîné avec des caméras et une IA, donc on prend des pièces, on montre, on regarde ce que font les ondes, c'est un peu comme un sonar, qui se réverbère, qui reviennent sur le boîtier et avec des caméras, on entraîne cette IA à faire les deux et oui c'est ça comme un sonar et on est capable d'avoir, de transformer le routeur wifi de quelqu'un en une caméra 3D et ça va même au-delà des murs. Donc vous imaginez en termes d'introduction dans la vie privée ce que ça peut donner. Mais c'est un faux, voilà dans vos ampoules connectées il y a des micros, le nombre de micros que vous avez dans une maison aujourd'hui, le nombre de caméras que vous avez dans une maison aujourd'hui sans même parfois en être conscient, le nombre d'informations, la température dans une pièce qui tout d'un coup pourrait changer, on sait avoir des infos sur vous à l'intérieur de chez vous mais aussi dans la rue, le nombre de caméras de surveillance, de lecture de plaques et autres et donc c'est ce concept de privacy et ambient privacy, donc c'est les deux concepts qui font qu'aujourd'hui en fait ça devient très très dur de gérer ce qu'on donne comme information, de savoir à quel point notre vie privée est protégée puisque de nouveau on peut parler d'un spectre d'informations très très étroits alors qu'en fait les données, les habits de données sont beaucoup plus larges et donc ça aussi évidemment vient créer une forme de friction par la technologie. Alors pour le grand public il faudrait distinguer information brute et information traitée et le corollaire information manipulée. Alors je vais noter les points récents, et évidemment pour ceux qui auraient des choses encore à me dire par la suite n'hésitez pas, je suis toujours preneur, donc on va parler de quoi notre agence ? Info brute, traitée et manipulée. Si c'est effectivement aujourd'hui un grand nombre d'infos qui ne sont pas traitées mais avec les systèmes automatiques, les patterns discovery et autres, il y a de grandes chances pour que les informations finissent par trouver un usage. Donc voilà dans ces frictions, ici on voit par exemple c'est une vue comme de caméra de possibilité de détection de visage, ça peut être, je travaille notamment pour des projets de Smart City, donc des analyses de bruit, d'identifier un bruit de verre cassé, des postures, des choses et ça peut être très utile, soyons clairs, ça peut aider une vieille personne qui se casse la gueule toute seule dans la rue, une caméra de surveillance peut automatiquement le détecter, prévenir quelqu'un et autres, mais pour ces avantages là qui peuvent être éventuellement marginaux ou pas, salut Gérard Simos, on a aussi évidemment un coût et ce coût est justement de l'information de cette privacy, cette vie privée, cette vie privée ambiante dont on s'aime, c'est notre empreinte numérique comme on le dit souvent et voilà, et l'information même si aujourd'hui elle est utilisée par un gouvernement bienveillant, je n'ai pas dit que c'était le cas, mais même si on imagine dire "c'est pas de problème parce que regarde, notre gouvernement est très bien, il est transparent", c'est donner des moyens en cas de changement qui peuvent être relativement importants. Le cardinal de Richelieu disait "donnez-moi six lignes écrites de la main du plus honnête des hommes et j'y trouverai de quoi les faire pendre" et donc voilà c'est un peu comme le film "Enemy of the State" avec Will Smith si vous l'avez pas vu où le gars est en possession d'une information dangereuse sans en être au courant et donc il va commencer à être traqué, discrédité et on va manipuler l'opinion pour pouvoir le rendre non crédible histoire que si jamais cette information... et donc en fait ce mec se retrouve dans une cabale sans en être au courant. Eh bien voilà l'information qu'on sème elle peut être utilisée contre nous, oui bien sûr, et voilà au début de la deuxième guerre mondiale en Hollande, il faut savoir qu'Amsterdam, qui était très précurseur au siècle précédent la deuxième guerre mondiale donc au 19e, et même encore avant, ils avaient décidé de faire des registres de la population et de leur religion comme ça en fait l'idée c'était de ne pas tout donner à les grillistes protestantes mais de pouvoir répartir les impôts et de pouvoir donner à la communauté juive ce que pour les synagogues proportionnellement ce qui était levé pour les juifs, pareil pour les autres confessions. Eh bien ça a été très bien jusqu'au moment où l'occupant nazi a pris le contrôle des institutions hollandaises et quand ils sont arrivés ils ont eu un registre, ils n'avaient plus qu'à se déplacer, oui je t'en prie, vas-y vas-y, ils n'avaient plus qu'à se déplacer, faire du porte à porte pour aller chercher les juifs puisque là c'était même plus quelque chose sur lequel il fallait pister, ils avaient la liste donc voilà c'est tout ce genre de risques auxquels on s'expose avec ce genre de point. Et en même temps il y a d'énormes avantages à tout ça mais donc le risque c'est évidemment ce qu'on appelle la digital mass surveillance, c'est ce qu'il y a en Chine et en fait à plein d'autres endroits mais pas aussi assumé qu'en Chine mais en Chine il y a ce fameux système de social credit score. Alors des cas comme ça on en a quand même déjà eu quelques-uns même en Occident, je vais en citer trois donc le fameux Cambridge Analytica dont on parlait, c'est ce programme qui est une spin-off donc une société qui avait été créée suite à des recherches de Cambridge qui disait qu'en fait après un certain nombre juste de likes sur des photos on commençait à être capable de deviner qui vous étiez, pour qui vous allez voter, ce que vous allez acheter etc etc. Cambridge Analytica a exploité une faille, en tout cas c'est ce qu'ils disent, de Facebook pour aller chercher de l'information privée et avec ça en fait ils étaient capables d'identifier si vous étiez plutôt républicain ou démocrate aux Etats-Unis mais ça peut être l'équivalent dans tous les autres pays et en fonction de ça ils savaient aussi si vous étiez plutôt un convaincu ou quelqu'un qui hésitait. Il a été démontré que sur les 20 élections auxquelles Cambridge Analytica dans le monde, pas que aux Etats-Unis, ont participé les candidats qui ont utilisé ce truc ont gagné dans 100% des cas et donc ça met évidemment un gros bémol, un gros point d'interrogation à partir du moment où on est capable de manipuler l'opinion pour gagner dans 100% des cas, est-ce que c'est encore du marketing ? Alors ça c'est Cambridge Analytica. Prism c'est la fameuse histoire d'Edward Snowden qui a révélé qu'il y avait en fait une porte arrière sur l'ensemble des plateformes numériques américaines pour permettre aux agences de renseignement gouvernementales d'avoir accès et donc de faire de la surveillance de masse non seulement des citoyens américains mais de tout l'ensemble de la planète des gens qui étaient connectés à cette plateforme. Et Palantir, c'est le nom de la sphère que Sauron, le seigneur des ténèbres, dans le seigneur des anneaux utilise pour observer le monde et il y a cette palantir qui permet de communiquer entre eux mais de voir le monde. Et donc c'est le nom que Peter Thiel qui est un des fondateurs de Paypal, un membre de la Paypal mafia, a donné à la boîte qui permet de faire justement de l'agrégation de données en masse pour servir des agences de renseignement, l'armée, la police etc. On a trois scandales qui tombent dans la digital mass surveillance, il y en a plein d'autres qu'on probablement connaît pas. Alors la question de Gérasimos, la Steep te permet d'avoir une carte mobi pour l'activer, rajouter abonnement, ticket etc. Tu dois donner ton accord, données personnelles, tu peux pas voyager incognito, cela pose problème, non. Alors oui, c'est effectivement un point qui avait d'ailleurs fait pas mal débat à l'époque, c'est effectivement un problème. Après c'est une goutte d'eau dans l'océan parce qu'avec les photos d'entités, les caméras qu'il y a partout dans la rue, de toute façon t'es plus du tout anonyme quand tu voyages dans le métro. Donc quelque part on pourrait dire ouais on s'en fout, c'est vraiment pas très important. Maintenant c'est la somme de ces petites choses qui créent un déséquilibre. Donc voilà, en même temps c'est pas très grave et pas très important et en même temps c'est synonyme d'une philosophie qui ne nous emmène pas forcément dans la bonne direction. Oui, et c'est pas du tout nouveau. Il y a plus d'une dizaine d'années, je voyais dans un salon sur la technologie un mec de chez Fujitsu qui montrait un système qui était capable d'intégrer toutes les caméras de surveillance et de faire un scan de je crois que c'était 15 millions de personnes à la seconde, donc plus que la population belge toutes les secondes. Donc ils auraient pu scanner 100% de la population belge toutes les secondes pour dire ok Gérasimus il est là, Raphaël il est là, truc il est là, truc machin, enfin voilà. Ça c'est un peu le point. Donc oui on est sur des échelles qui sont absolument stratosphériques en termes de vie privée. De toute façon je crois que si on sait en détail ce qu'il est possible de faire quand on entend Snowden qui parlait d'infrastructures mutualisées entre puissances alliées comme les Etats-Unis, l'Europe et compagnie où les données des services d'intelligence sont fédérées, mutualisées et autres, je pense qu'on aurait le vertige. Voilà, l'important c'est d'en avoir conscience et c'est de voir est-ce qu'on peut faire quelque chose là contre. Mais voilà, au moins on en est conscient. Donc voilà, si on veut absolument pas être connu dans les manifestations, on se maquille les yeux, on met des maquillages qui perturbent les algorithmes, un masque ou un truc. Mais voilà, c'est des choses qu'il faut savoir et clairement aujourd'hui échapper à l'œil entre guillemets, ça devient vraiment très compliqué. Alors les caméras intelligentes, imaginons on met plusieurs photos de Raphaël, tu lances le logiciel, tu trouves où Raphaël est passé. Ça c'est une réalité depuis un bon moment, c'est même comme ça qu'ils avaient retrouvé en... c'est quand ? C'est en 2016 ou en 2017 qu'on a eu les intents ? 22 mars, j'étais plus... Mais le 22 mars, on avait retrouvé le gars comme ça aussi. Donc les tops dans…