

Le drone pourra parcourir jusqu'à 8 000 kilomètres sous la glace et effectuer diverses missions, allant de la recherche d'épaves au contrôle des installations pétrolières.
Les fonds de l'Arctique n'auront peut-être bientôt plus de secrets pour les scientifiques russes. Le concepteur de sous-marins Lazurit, basé à Nijni Novgorod, s'est associé au consortium étatique Almaz-Antey pour mettre au point un drone sous-marin capable d'évoluer de manière autonome sous la glace pendant plus de trois mois.
D'après l'agence de presse russe Tass, le drone baptisé Sarma pourra plonger à une profondeur de 1 000 mètres et sera capable de parcourir jusqu'à 8 000 kilomètres. Il sera équipé d'un équipement de navigation de précision ainsi que d'un système de communication, afin de transmettre des données et recevoir des consignes. Ses concepteurs prévoient également de pouvoir contrôler le véhicule sous la glace, depuis la terre ferme.
Production en série pour 2024
"Aujourd'hui, nous ne connaissons aucun analogue capable de travailler pendant environ trois mois sans faire surface", se félicite Viktor Litvinenko, adjoint à la direction de la recherche physique et technique à la Fondation pour les projets de recherche avancée dans l'industrie de la défense (FPI), auprès de Tass.
Un prototype est actuellement en développement à Nijni Novgorod et devrait être finalisé d'ici la fin de l'année. Selon un haut-responsable d'Almaz-Antey, cité par l'agence Interfax, la production en série est prévue pour 2024.
À terme, les concepteurs espèrent que ces appareils pourront naviguer sur la totalité de la route maritime du nord, qui relie le Pacifique à l'Atlantique en passant par la côte nord de la Russie.
Le drone pourra embarquer une charge utile et mener des missions diverses : cartographie et exploration des fonds marins, recherche d'épaves, contrôle des installations pétrolières et gazières sous-marines, exploration sismologique... Les possibles utilisations de cette technologie en termes de défense n'ont, cependant, pas été communiquées.