Illustration : Stefan Glerum
«Tu ne le portes plus ? Vends-le ! », exhorte une publicité de la plateforme en ligne de vente de vêtements de seconde main Vinted. Une incitation à laquelle a répondu une récente campagne de communication de l’association Emmaüs, détournant ce slogan mercantile en un appel au don : « Si tu ne le portes pas, donne-le. » Cette contre-offensive intervient à un moment où le succès des places de marché numériques comme Vinted ou Leboncoin fragilise le modèle économique de l’association qui œuvre pour l’insertion sociale, et dont le modèle économique repose sur la générosité des particuliers. En jeu, la qualité des dons collectés qui baisse, alors que la revente est le principal pilier du modèle économique d’Emmaüs.
Multinationales de l’occasion
Les acteurs traditionnels du marché de la seconde main ne sont pas les seuls à déplorer la concurrence agressive des plateformes numériques. Ces nouveaux intermédiaires qui mettent en relation vendeurs et acheteurs viaune place de marché en ligne sont également présents sur le marché de la réparation, du réemploi et du reconditionnement de produits électroniques. C’est le cas de la « licorne » française Back Market, fondée en 2014 et valorisée 5,1 milliards de dollars au moment de sa dernière levée de fonds en janvier 2022. Elle compte...
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